Jour 1: Découverte des protagonistes, du matos, de la neige en Juillet (D+: 500m D-: 60m)

Lundi 11/07 7h30 : Levé difficile. Il faut encaisser la défaite footballistique de la veille. Rien de tel qu’un petit déjeuner copieux pour se remettre d’aplomb. Au menu, muesli, thé, café, céréales, pain, …. Tout est bio ou produit localement. Chapeau le chalet du tour pour la qualité du repas.

Le dortoir

Le dortoir

9h00: on est tout seul dans le chalet. Tous les randonneurs sont partis en excursion. On prend nos douches, on fait les sacs et zou direction Chamonix en voiture. On a RDV à 11h à un magasin de location de matériel à Chamonix.

9h30: Arrivée à Chamonix. On visite le centre-ville. Jamais vu autant de boutique de vêtements de sport de nos vies. En passant devant une boutique Millet, Pierrot et Romano ont le même flashback. Le pantalon rouge en vitrine leur fait penser à Didier un de leur compagnon de Kilimandjaro (Véridique, pour la suite c’est important!!) .  La vue de la montagne autour est magnifique. La ville fait beaucoup penser à Deauville avec toutes ces boutiques.

10h30 : La charmante Sandra de StageExpé (repésentant local d’Atalante) nous accueille à la boutique pro shop.Nous sommes en retard. Notre PDF n’indiquait pas la bonne heure de RDV. Elle nous présente Bernard  notre guide. Un vrai montagnard de 64 ans!!  Comme nous sommes en retard, on passe tout de suite à la location de l’équipement nécessaire à notre périple :

  • Chaussures d’alpinisme : étanches (sur le papier),  semelle très raide pour permettre de cramponner.
  • Piolet : Pour se hisser ou se servir de canne dans la neige. Il fait la même taille pour tout le monde.
  • Casque : pour les chutes de pierres (et de Pierrot aussi)
  • Crampons : 10 à 12 crampons semi automatiques pour marcher sur la neige et la glace
  • Baudrier : pour s’encorder. Indispensable mais pas très glamour !!

12h00 : Direction le chalet du club alpin du tour (où nous avons passé la nuit)

On découvre l’équipe constituée de 7 apprentis Rébuffat (étalage de science !!) et d’un guide :

  • Stephen et Thibault : les 2 jeunots de 28 ans.  Potes dans la vie, l’un vie à Londres et l’autre à Paris.
  • Romain (rien à voir avec Romano) : Médecin parisien d’une trentaine d’année. Il sera utile si il faut amputer pendant l’expédition.
  • Jérôme : le suréquipé sportif.
  • Guy : L’ancien du groupe. Lillois et retraité. Il sera la sagesse de ce groupe !!
  • Pierrot et Romano : des touristes
  • Bernard : notre guide de 64 ans

L’équipe est souriante et sportive. Tout le monde est entraîné et en forme. Personne n’a pris cette ascension à la légère.

12h20 : Repas. On mange des sandwichs et on en apprend un peu plus sur Bernard notre guide. il est le fondateur de l’agence StageExpé à Chamonix. Agence qu’il a revendue il y a quelques années mais pour laquelle il travaille encore quand il trouve un intérêt dans le sejour.   Le moins que l’on puisse dire c’est que son CV est impressionnant :

  • Plusieurs ascensions de l’Everest
  • A réaliser l’ascension des 7 summits
  • 2 traversées du Groenland en autonomie
  • ….
Des Ray-ban ayant le privilège d'être portées par Bernard.

Des Ray-ban ayant le privilège d’être portées par Bernard.

Plus de détails sur ce personnage étonnant sont disponibles ici  : http://www.stagexpe.com/histoire

C’est un vrai honneur pour nous de côtoyer quelqu’un de ce niveau. Avec un tel palmarès, il pourrait travailler avec des élites, au lieu de cela il préfère transmettre  sa connaissance de la montagne et son expérience. Chapeau le gars !!!

Bernard nous explique le planning de la journée. La première chose que l’on apprend c’est que le planning dépend complètement des conditions météos. Nous sommes au village du Tour à 1450m, nous devons dormir au refuge Albert 1er à 2700m. Pour cela, nous emprunterons des remontées mécaniques jusqu’à 2100m puis nous terminerons à pied. Une fois sur place, après une courte pause, on fera un peu d’école de glace pour apprendre les rudiments de l’alpinisme.

Avant de partir, nous ajoutons dans nos sacs les derniers éléments loués ce matin. L’expédition peut commencer.

2 sacs trop gros

2 sacs trop gros. Un piolet accroché sur le sac c’est super stylé quand même. Note à nous même:  acheter un piolet pour l’accrocher sur nos sacs du quotidien

13h00 : On prend le télécabine puis le télésiège du Col de Balme. En moins de 20 minutes, nous sommes à 2100m. L’occasion de faire une photo de groupe :

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L’équipe au complet. De gauche à droite : Thibault, Romain, Pierrot devant, Stephen, Jérôme, Romano, Bernard devant, Guy.

13h18: c’est parti pour la marche. Le rythme est bon. On est loin du Polé Polé africain. Bernard impose le rythme. Il veut éviter les orages.Au début nous sommes dans un paysage de montagne d’été. Prairies vertes, un peu de neige sur les sommets, 25°.  Après une heure de marche, nous avons les pieds dans la neige. Il fait beaucoup plus froid. L’évolution est plus compliquée, les chaussures d’Alpinisme n’ayant pas une adhérence extraordinaire sur neige. On termine par une pente ultra raide dans la neige histoire de faire un peu de cardio. Au bout d’1h40 de marche, nous voici arrivés à Albert 1er. Charmant petit refuge.

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Bernard dans son domaine de jeu

Une montagne ayant le privilège d’être observée par Bernard.

Un mec en t-shirt dans la neige

Un mec en t-shirt vert fluo dans la neige. Mais c’est Pierrot !! Le piolet c’est classe.

Le refuge

Le refuge Albert 1er

16h00 : Après un petit café dans la salle commune, on s’équipe baudrier, casque, chaussures. On part s’entraîner à cramponner et à s’encorder.

La première étape est d’apprendre à installer les crampons sous les chaussures. La première fois on met 10 minutes, les fois suivantes 1 minute suffit.

Une fois les crampons chaussés, on part marcher sur la neige. Plutôt facile comme exercice. Vient ensuite la marche sur rocher. Beaucoup plus compliquée. Romano fait une bonne chute. La zone indéchirable du genou de son pantalon est déchirée, son genou se révèle quant à lui complètement déchirable. Quelques petites blessures aux jambes et aux mains mais rien de grave fort heureusement.

On apprend également à marcher sur glace. Dans la théorie, ce n’est pas compliqué, il faut toujours un maximum de pointes dans le sol. Dans la pratique, on a souvent peur de glisser et on finit par se crisper. Là où Bernard tel un petit cabri espagnol enjambe les rochers, les aspirants alpinistes eux semblent avoir du plomb dans les chaussures.

Enfin on apprend à s’encorder. Le fameux nœud en 8. Au début les nœuds ne ressemblent à aucun chiffre connu à ce jour (à la rigueur des chiffres romain) mais au fur et à mesure des essais, on prend le coup de main. L’encordement a pour but de pouvoir sortir une personne d’une crevasse suite à la chute d’un pont de neige. Pour l’ascension finale, nous créerons des cordées de 3 personnes et les guides feront les nœuds. Ce sera plus sûr pour tout le monde!!

 

Pierrot prêt pour l'entrainement

Pierrot prêt à en découdre. Le baudrier lui va comme un gant.

Voici une série de courtes vidéos illustrant, la montée en compétences des touristes en terme d’ascension alpinistique en milieu neigeux sous la baguette d’un Bernard chatoyant (un poil pompeux cette phrase ? ).

17h30 : On rentre au refuge pour se changer. Et là une chose extraordinaire se passe : Pierrot rencontre Didier un de nos compagnons de Kili.  On parlait de lui (surtout de son pantalon rouge) le matin même!! Celui-ci tente l’ascension du Mont-Blanc en même temps que nous. Cela fait vraiment plaisir de le revoir. La probabilité de le rencontrer dans un refuge au milieu des Alpes est juste infime.

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Avec Didier au Kili

Avec notre Didier

Avec notre Didier dans les Alpes

18h00: On boit des bières avec Didier forcément !!! On se remémore le Kilimandjaro.

19h00 : Repas à la bonne franquette. Dans les refuges, cela commence toujours par une soupe. Les plats chauds sont copieux et nous apportent le carburant pour tenir. On papote avec les membres du groupe. L’humeur est bonne. Une seule inquiétude qui ne nous quittera jamais durant le séjour, quelle est la météo au sommet du Mont-Blanc? Seulement 50% des tentatives atteignent le sommet, les autres étant principalement avortées à cause des conditions météos.

Un refuge neuf et chaleureux

Un refuge neuf et chaleureux

21h30: La journée fut longue et riche. On a l’impression d’avoir vécu 2 jours en 1. On est fatigué. Nous allons nous coucher dans le dortoir. Cette première journée augure du très bon pour la suite. Demain levé à 5h !!! Nous devons aller en Suisse ( si le FISC lit ce blog, on ne transportera pas d’argent. ) au refuge du Trient. La météo semble compliquée.

Lien garmin connect du jour : https://connect.garmin.com/modern/activity/1254181637?share_unique_id=1

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