The end (has no end dixit the Strokes)

Le but de ce carnet de voyage n’est pas de se vanter ou créer de la jalousie mais c’est surtout:  partager cette superbe expérience qui on l’espère inspirera des gens
, et d’autre part poser à l’écrit nos souvenirs avant qu’ils ne disparaissent. Ce voyage on l’a rêvé, imaginé, réservé, préparé, enduré, raconté, on ne veut pas l’oublier !!

 

Romano :

Il est bon ton café Gringo !!

Il est bon ton café Gringo !!

Pour ma part, ce voyage est ma première rencontre avec le trek intensif. C’est une vrai révélation. S’éloigner de la civilisation, oublier son téléphone, internet, …, juste se concentrer sur ce que l’on va faire demain.
Tout simplement vivre au jour le jour. Même si pour vivre ce luxe, il faut dormir en tente pour cela, je resigne directe. Avec mon Pierrot, on a d’ailleurs déjà les prochaines destinations treks en tête.
C’est aussi ma première rencontre avec l’Afrique. Un pays magnifique, les tanzaniens ont été adorables avec nous. Comme le disait le général babou, une parenthèse est ouverte avec la Tanzanie mais elle n’est pas refermée. J’espère pouvoir revenir un jour avec mes enfants (si je survis à mes voyages et que j’en ai!!) pour parcourir ce pays au travers d’un safari.

Pierrot :

Elle est fraîche ton eau Gringo !!

Elle est fraîche ton eau Gringo !!

Amigo Romano, tu as très bien résumé le ressenti que ce voyage nous aura procuré.

Ce trip sous forme de trek est également une réelle découverte. Pas d’autre choix que de se recentrer sur l’essentiel qu’il s’agisse de l’effort, de ce dont on a besoin sur l’instant comme sur ce que l’on ressent. Au-delà du défi personnel que cette ascension représentait pour chacun, le dépassement de soi et surtout la solidarité nous auront permis de faire la différence. Big up à cette fine équipe…aussi bien les trekkeurs que les porteurs, guides et cuisiniers dont la bravoure de ces derniers n’est plus à prouver car sans eux nous n’étions rien face au Kili.

Une dernière chose à ceux qui auront lu cette aventure…

N’hésitez pas à sortir de votre zone de confort, c’est à partir de cet instant que vous vivrez les meilleurs moments.

Romain, nul doute que l’on va continuer. On peut y laisser notre peau, pas de soucis car je crains que l’on en veuille toujours plus!!!

 

Remerciements

Mention spéciale à Nestory, Edou et Simon. Toujours le sourire et l’énergie pour nous motiver.  Merci au cuistot et Goodluck pour nous avoir fournit
de l’énergie pour les longues journées de marches.
Enormissime merci aux porteurs. Sans leur aide, une ascension comme celle-ci serait impossible. Toujours le sourire malgré la charge! Leur comportement nous donne à réfléchir.
Toute cette équipe attentionnée nous a permis d’atteindre des sommets !!
Merci à Atalante et à son partenaire local Nature Discovery d’offrir des conditions de travail et des équipements décents à leur personnel et leurs clients .
Merci à toute la team de touriste. Les anciens ont assuré (vous pouvez être fier de vous!!) et les jeunes ne se sont pas laissés faire. L’ambiance sur le séjour était géniale alors que sur le papier les caractères de chacun n’étaient pas forcément compatibles.

Pour plus de photos sur le séjour :

https://romano1508.myqnapcloud.com:8081/photo/gallery/#thumbnail/qxAPdD

La vidéo finale se trouve ici :

Tanzanie – Kili 2016 from Pierre on Vimeo.

 

Si on a le courage, on fera une petit article sur cette perle de l’océan indien qu’est Zanzibar.

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Day 8 : De Mweka Camp à Mweka Gate 1800 D-:1400 10KM

21/02 7h00: On est réveillé par GoodLuck qui secoue la tente. Apparemment il essaie de nous réveiller depuis 5 minutes. Il nous apporte notre café au lit. On se lave, on prend un dernier petit déjeuner.

7h30: C’est le moment de la « cérémonie ». Tous les membres du staff sont réunis : 24 porteurs, 3 guides (Edou, Nestory, Simon), le cuisinier et le serveur(GoodLuck).

Nestory fait un discours au nom de l’équipe tanzanienne. Il nous explique que notre venue a permis de donner un travail à tous ces gens. Tous les porteurs sont contents et souriants. Cette explication et ce face à face sont vraiment importants pour nous. Pour nous, le fait d’avoir des porteurs est moralement dérangeant à première vue. Pour que l’on puisse se divertir, certains doivent porter des charges lourdes et s’abîmer la santé.  La vision des tanzaniens est différente. On leur a offert un emploi et ils nous invitent d’ailleurs à revenir quand on veut. Certains diront que cela nous permet juste de nous déculpabiliser, mais nous croyons vraiment en leur discours.

De notre côté, Jean-Michel notre retraité carré s’est proposé la veille de faire un discours. Il fait donc un discours en français traduit en swahili par Nestory.  Ses mots simples et sincères sont en phase avec notre pensée à tous. Il remercie tous les tanzaniens en leur expliquant que lorsque nous repenserons à l’ascension, nos pensées iront toujours vers eux.  Il leur explique que sans leur aide nous n’aurions pas pu vivre cette expérience. Bref un beau discours chargé en émotions.

nos padawans

nos padawans

Cérémonie time

Cérémonie time

La cérémonie est ponctuée de chants Swahili interprétés par nos tanzaniens préférés. Ils chantent le fameux et entétant titre « Jambo Bwana » :

On en profite pour donner l’accolade à tout le monde pour les remercier. On donne aussi un peu de matériel.

On conclut par une photo de groupe.

La team au grand complet

La team au grand complet

8h00: Un mars et ça repart. Dernière descente. On va Polé Polé. On discute une dernière fois ensemble. On savoure ce moment. On est propre, frais, souriant et on a fait le kili. Si les femmes ne se jettent pas sur nous à l’arrivée, on comprend pas!!

Des touristes

Des touristes devant un gros arbre

 

11h00: Arrivée à Mweka Gate. Retour à la civilisation : au lieu de femmes, on est accueilli par des singes, des voitures, ….

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The end has no end

Un parking

Un parking

Un mec est venu au kili en rouleau compresseur

Un mec est venu au kili en rouleau compresseur et l’a garé en épi. Solide !!

Des fesses de singes

Des fesses de singes

Dernier enregistrement chez les rangers devant la Mweka Gate.

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Avant de quitter le parc national, on a le droit à un dernier repas : de la pizza. Didier et Romano envoie donc GoodLuck acheter des bières pour l’occasion. Finir par une pizza bière avec nos compagnons de fortune nous parait indispensable.

On l'a pas volé

On l’a pas volé

Des touristes souriants

Des touristes souriants

Après le repas, une cérémonie de remise de diplômes est organisée. Edou et Nestory nous remettent à tous un diplôme attestant de notre ascension. C’est un petit papier qui a une valeur immense à nos yeux. On peut tout nous voler dans nos bagages mais pas notre diplôme qui trônera certainement encadré dans nos appartements.

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Gérard

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Romano

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Didier

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Quentin

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Philippe

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Jean-Michel

Pierrot

Pierrot

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La cérémonie terminée, nous disons au revoir à Edou et Simon et nous partons en bus avec Nestory pour déposer ceux qui partent en avion dans un lodge prés de l’aéroport. C’est avec tristesse que nous laissons nos camarades de jeu Jean-Mi, Didier, Gérard et Philippe et reprenons la route pour Arusha.

Pierrot, Quentin et Romano passeront la soirée dans un autre lodge avec Olivier un collègue Atalante à se reposer : piscine, bières, discussion avec une norvégienne.

La suite du séjour est moins sportive : Safari pour Quentin, décollage pour Zanzibar pour Pierrot et Romano. Les 3 compères seront de toute façon amenés à se revoir dans le vol du retour.

Lien garmin: https://connect.garmin.com/modern/activity/1063860196

La fin (suitte)

Day 7 (2) : De Barafu Camp à Mweka Camp 3100m D-:1500 7.5KM

20/02 13h05:  Nous voilà parti pour redescendre à Mweka Camp 3100m. Nous avons 1500m de dénivelé à abattre en moins de 4h.  Il fait beau, il fait chaud, on est fatigué.

La descente s’effectue tranquillement. On fait beaucoup de pauses. ça discute beaucoup. Pierrot a retrouvé l’équilibre. On en termine avec les 4000m puis les 3500m. L’oxygène n’est plus réduit que de 30%. On est fatigué.

Le paysage redevient de la lande de bruyères. Adieu le désert. Ce soir nous dormirons à l’orée de la forêt tropicale. On est fatigué.

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16h00: Arrivée à Mweka Camp. Passage à l’enregistrement chez les rangers. Le camp est déjà monté. On retrouve notre petite tente jaune à l’ombre des arbres de la forêt. On est fatigué.

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On s’est pas trompé d’adresse

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je veux la même dans mon appartement

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Un de nos porteurs du sommet

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La salle de bain

Fin de journée classique jusqu’au repas. Lavage, goûter et repos. On est fatigué.

18h30 : Repas très bon encore une fois. A la fin du repas, tout le groupe se réunit pour gérer l’épineuse question des pourboires qui est une véritable tradition en Tanzanie. Il y a des barèmes selon le rôle de chacun sur le camp. Quentin est désigné volontaire pour défricher le sujet. Tout le monde se met d’accord sur les montants. Pierrot et Romano aident Quentin à faire les calculs et à répartir l’argent dans les enveloppes.Grosso modo, chacun des participants donnera 160$ à répartir sur les 26 porteurs, les 3 guides, le cuisinier et le serveur. Enveloppes que nous remettrons demain matin lors de la « cérémonie ».

Après tout ça, dodo bien mérité. Cette journée nous à prouvé que le corps humain est capable de beaucoup. Et les 3 membres de l’équipe de plus de 60 ont gagné toute notre admiration. Serons-nous capable d’en faire autant à leur âge ? On aime à y penser en tout cas.

Demain la dernière descente nous attend vers la Mweka Gate 1800m, avant que le groupe ne se sépare et que nous mettions fin à cette aventure.

Lien vers Garmin Connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1058309795

Jour suivant : Day 8

Day 7 (1) : De Barafu Camp à Uhuru Peak 5895m puis redescente à Barafu D+:1226 D-:1228 13KM

20/02 00h02 : Direction Stella Point 5685m via une pente moyenne et des lacets puis Uhuru Peak 5895m (pic de la liberté) via une pente très douce. On doit atteindre Stella Point vers 6h30 puis le sommet vers 7h30. Après cela on doit redescendre à Barafu Camp, faire une sieste de 2h puis redescendre à Mwenka Camp à 3100m. Le programme est plus que chargé et rien que d’y penser, on est démoralisé.

Concentrons-nous sur le sommet: l’objectif du séjour, la cause des kms de running parcourus, des dizaines d’achats de matériels, des randonnées improvisées ,  bref notre arlésienne.

On part donc de nuit. Nous sommes 12 pour l’occasion : 7 touristes fatigués, 3 guides souriants et 2 courageux porteurs chargés de transporter le caisson hyperbar, l’oxygène au sommet. Les autres porteurs, le cuisinier et le serveur restent à Barafu à se reposer un peu. Ils l’ont bien mérité.

Edou est chargé d’ouvrir la route et d’imprimer le pas Polé Polé. Nestory et Simon ferme la marche à l’affût de nos comportements pour distinguer un éventuel MAM. On remonte tout le camp pour commencer l’ascension. Au loin, on distingue une espèce de ver luisant tortueux formé des lampes frontales des candidats au sommet . Cela fait beaucoup de monde. Des dizaines et des dizaines de gens se sont donnés rendez-vous le 20/02/2016 pour tenter l’ascension.

Allez hop c’est parti, on commence à enchaîner les lacets sur les rochers. Le chemin est étroit et la visibilité mauvaise. La pente quant à elle est régulière et plutôt agréable. Il est quasiment impossible de doubler lorsqu’on est un groupe.

On avance lentement, on double certains groupes lorsqu’ils font une pause, puis ils nous redoublent lorsque nous faisons un break. On arrive vite à faire de l’accordéon dans les bouchons. C’est vraiment pénible. Nous n’avons plus de notions du temps.

Côté température, au fur et à mesure de la montée on ajoute des couches : on sort les gants de montagnes, on ferme les blousons. Il y a du vent, de la neige de temps en temps. L’eau dans les Camel Backs est gelée. La température est négative mais nous ne savons pas de combien. On se sent plus beaucoup nos doigts. D’ailleurs personne n’ose enlever un gant pour prendre une photo. C’est pour cela qu’il n’y a pas de clichés depuis le début de ce topic !!

Côté santé de l’équipe, les pauses à répétition sont salvatrices pour certains alors que pour d’autres c’est un calvaire. La fatigue et le froid rendent certains impatients alors que d’autres profitent des arrêts pour récupérer leur souffle en s’appuyant sur leur bâtons. 2 membres de l’équipe (Pierrot et Philippe) sont atteints de quelques pertes d’équilibre. Ceux-là même qui avaient plutôt dans la journée une saturation en oxygène  un peu faible. Ce sont aussi 2 personnes qui n’ont pas pris de Diamox.

Nestory rattrape Pierrot, qui semble ivre, à plusieurs occasions. A mi-parcours, il décide d’ailleurs de prendre son sac. On essaie d’être vigilant avec la personne devant nous pour veiller à ce que personne ne tombe. Le moral n’est pas au top. La montée bien que techniquement facile nous met à rude épreuve. On comprend le début expression de Nestory : La montée c’est pas facile.

Les guides voyant que les bouchons à répétition usent le moral des troupes, décident de faire une pause Thé chaud. Du thé chaud par ce froid, ça vaut toutes les bières fraiches du monde par temps chaud (et pim métaphore !!). Encore une fois nos amis tanzaniens nous surprennent par leur attention.

Allez hop, il faut repartir. Pour certains, il est dur de se relever. Pour la suite du trajet, Romano suivra Pierrot pour le surveiller car ce n’est pas la première fois qui le voit titubant (Barcelone, Vietnam, Jeudi..) et il sait comment le gérer!! On s’inquiète pour lui mais il répond aux questions, ses jambes fonctionnent aussi, seul son oreille interne semble désactivée. Son corps pour pallier le manque d’oxygène à arrêter certaines fonctions. De plus le manque de visibilité n’arrange rien. Marcher de nuit est une expérience délicate : on manque de repères mais c’est aussi une occasion de réfléchir sur soi. Difficile à expliquer ce qu’on ressent.

On voit enfin Stella Point !! La dernière ligne droite semble interminable. Romano traîne Pierrot par le bras pour accélérer la cadence. ça discute ça rigole de nouveau. Ils se demandent si ils peuvent ajouter sur leur CV pro l’ascension du Kilimandjaro dans la catégorie expériences professionnelles et aussi quel sera le prochain sommet à tenter. Bref ils (sur)vendent la peau de Winnie l’ourson avant de l’avoir tué.  La vue du sommet intermédiaire est une bouffée d’air.

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Ciel enflammé sur désert et glacier. (ça pourrait être le nom d’un cocktail!!)

6h30 environ: Les dieux sont avec nous, on atteint le sommet de Stella Point au moment où le soleil se lève. Tout le monde se congratule et profite du paysage à couper le souffle. On est face à un mélange détonnant: de désert, de glaciers éclairés par une lumière orangé faisant vraiment penser à du feu. On ose enlever nos gants pour prendre quelques photos même si les guides préféreraient qu’on décolle pour la dernière montée. Apparemment le mal d’altitude frappe en 6 à 12 heures après l’arrivée en altitude. Nous sommes à 5685 m, l’oxygène est réduit de plus de 50%. Pour féter cela, voici quelques photos :

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A défaut d’être au sommet de nos formes, on est au sommet de Stella Point

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Comme les toyota prius, récupération de l’énergie au freinage

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Allez ne traînons pas. Encore 1 heure de marche pour le sommet final. La pente est douce. La lumière du soleil est de plus en plus blanche. On longe le glacier et on ne peut s’empêcher de s’arrêter pour le regarder. Chacun va à son rythme, il n’y a plus vraiment de groupe. Nestory est à l’arrière comme voiture balai. Pierrot marche tout seul toujours en zigzag. Il est pas au top mais au moins il fait jour et un peu moins froid.

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le glacier

Le glacier

 

7h30: On arrive en haut un par un. C’est l’accomplissement du séjour. La vue est simplement magnifique. Jamais la vue d’un vieux panneau en bois, ne nous avez fait tant plaisir!!  Le succès ne sera pour autant acté que lorsque 100% du groupe sera en haut. On guette la montée pour voir si le reste du groupe arrive et pour pouvoir les encourager.  Il n’est pas possible de décrire notre joie, c’est une victoire personnelle et collective. On repense à la préparation précédant le séjour, on a une pensée  d’abord pour ceux qui nous ont encouragés et enviés :  les amigos, la famille, les collègues,  ensuite pour les porteurs et tous les gens qui ont rendu cela possible (j’ai l’impression de faire un discours suite à la remise d’un oscar!! ). La fatigue, le froid sont oubliés. Tout le monde est arrivé au sommet sain et sauf. Nous sommes sur le toit de l’Afrique à Uhuru Peak 5895m. 1000m plus haut que le MontBlanc

Le peloton de tete

Le peloton de tete

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#Ilovethisfuckingoldsign

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Vue du sommet

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Marguerite : première vache Playmobil péruvienne à 5800m

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Romano avec Kenny de South Park

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7h40 : il est temps de redescendre à Stella Point. Nous sommes restés suffisamment en haut et laissons la place aux autres groupes.

8h00 : Arrivée à Stella Point.  La règle est simple. Le dernier qui arrive en bas à le droit à 1h de sieste avant de repartir. Ceux qui arriveront avant auront donc le droit à plus de sommeil.  A partir de ce point le chemin de retour est différent de celui de l’arrivée. Il est constitué de terre volcanique très meuble ainsi que de pierres. La descente s’annonce technique.

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De la terre, des pierres et du brouillard.

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Pas mieux

Les guides décident de séparer le groupe en 3:

Edou descend Pierrot par le bras le plus rapidement possible pour lui redonner un maximum d’oxygène. Didier essaie de suivre. C’est impressionnant à la vitesse ou Edouard est capable de descendre ce chemin en soulevant Pierrot à un bras. Notre guide principal survole l’épreuve.

Derrière Quentin, Romano et un porteur tentent de les suivre mais n’ont pas le niveau technique. Romano mange un peu de sable au passage suite à quelques tonneaux (on ne parle pas ici d’alcool). La sensation de glisse dans le sable est super grisante mais ne permet pas l’erreur.

Derrière, nos 3 anciens préférés avec 2 guides et un porteur ferment la marche. Ils prennent leur temps.

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Vue du camp à la fin de la descente : Alléluia !!

Résultat des courses :

9h00: Arrivée Edou, Pierrot et Didier. Direction au dodo.

9h20 : Arrivée de Quentin, Romano et leur petit porteur. Direction au dodo.

11h00??: Le reste arrive. Comme on dormait, on ne les a pas vus!!! Ils auront au moins 1h30 de sommeil de moins que les premiers.

12h00: On se réveille pour manger. Malgré la fatigue, on a pas beaucoup dormi. Il fait tellement chaud sous les tentes.

12h05: Repas chaud. On est fatigué, on est vraiment mais alors vraiment pas motivé par l’après-midi de marche qui nous attend. Mais on est heureux de notre matinée. On éprouve une certaine satisfaction.

13h00: on repart direction Mwenka camp 3100m pour de nouvelles aventures. Cela fait 31h que nous nous sommes levés de notre dernière vrai nuit. 3h à 4h de marche nous attendent. Super …;

Lien garmin connect : https://connect.garmin.com/modern/activity/1058277981

Jour suivant : Day 7 (2)

Day 6 : De Baranco Camp à Barafu Camp 4600m D+:1022 D-:395 10KM

19/02 6h00 : Café dans le sac de couchage amené par notre serveur préféré. Romano a bien dormi avec le somnifère. Pour Pierrot, la nuit a été plus compliquée. Il n’a pas beaucoup dormi. Cela tombe plutôt mal car ce soir à minuit nous attaquons l’ascension finale.

On enchaîne avec la toilette à l’eau chaude, petit déjeuner copieux avec le groupe, demi-diamox,  briefing de la journée et remplissage des gourdes.

Le tracé du jour enchaîne montée et descente. Un picnic est prévu vers 12h00 avant la dernière ligne droite vers Barafu. Barafu (4600m) est le dernier camp avant le sommet. Ce camp contrairement aux autres n’a pas de points d’eau. Nous ne pourrons pas y rester longtemps. D’ailleurs nous ne dormirons aucune nuit là-bas, bien que nous y passerons plus de 24h.

7h23 : on est fin prêt à partir.  ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. Le paysage devient désertique, on ne voit bientôt plus que des rochers et de la terre. Le moral est bon, on arrive toujours à plaisanter malgré la diminution de l’oxygène. Au dessus de 3500m, l’oxygène est réduit de 30% et au dessus de 5000m, il est réduit de 50%.

Les hommes de l'ombre !!

Les hommes de l’ombre !!

Traversée de la rivière Kwai

Traversée de la rivière Kwai

Du caillou

Du caillou

On profite de cette marche car c’est l’une des dernières. On fait aussi très attention à ne pas se blesser. Le but n’est pas loin. Ce soir un départ à minuit nous attend, il faut vraiment se ménager.

On prend le temps de prendre quelques photos. Toujours dans la bonne humeur et dans l’esprit de groupe, on profite de ces moments.

Des touristes

Des touristes

Un breakdancer montagnard

Un breakdancer montagnard

Un mec qui apprend que l'happy hour commence

Un mec qui apprend que l’happy hour commence

 

10h22: On arrive au pied d’une montée trés trés raide. On en profite pour faire une pause Diamox!! En bas de cette montée se trouve le dernier point d’eau avant Barafu. Les porteurs doivent donc prendre l’eau dans des bidons de 20L et les monter jusqu’au prochain camp. C’est clairement un effort surhumain. Nous avons mal pour eux sachant que cette eau est principalement destinée à notre usage. Encore une fois nous leur tirons notre chapeau et les en remercions encore. Cela fait partie de ces scènes qu’on ne peut pas oublier et que l’on associera à notre ascension.

ça va piqué

Pente un peu raide

10h50: Arrivée en haut du « mur ». On retrouve les éléments classiques d’un « picnic » tanzanien. La tente mess, la tente cuisine, un repas chaud, 1 demi-diamox. Les gens ont encore de l’appétit même si certains mangent moins. Le moral est bon. On garde à l’esprit que ce soir à minuit, il faut être d’attaque pour repartir. On craint de ne pas pouvoir assez se reposer avant de partir.

Tente mess en mode picnic

Tente mess en mode picnic

Les effets de l’altitude commencent à se faire subir. Certains prennent des dolipranes pour faire passer les migraines.

12h00: On repart pour la dernière ligne droite vers Barafu. Il pleut. On en profite pour inaugurer nos capes de pluie. Tout le monde étant bien équipé, la pluie ne nous ralentit pas.

14h10 : Arrivée en bas du campement. Nos tentes sont dèjà montées. Même la tente mess que nous avons utilisée il y a 2 heures est de nouveau opérationnelle. Apparemment le Tanzanien maîtrise la téléportation. Nous ne voyons pas d’autres explications !! Nos tentes se trouvant tout en bas du campement, il faut remonter tout le camp pour aller s’enregistrer.

Last camp

Last camp

The return of the pipiroom in the fog

The return of the pipiroom in the fog

14h20: Passage à la cabane des rangers pour se déclarer sur le camp. On se dit que ce soir, nous allons devoir faire ce même périple et repasser devant la cabane pour aller au sommet. Que de gaspillage d’énergie !!

14h30: Petit briefing de Nestory. L’organisation du reste de la journée sera la suivante :

  • Sieste jusqu’à 17h
  • Repas 17h
  • Sieste jusqu’à 23h00
  • Petit déjeuner à 23h30
  • Départ pour l’ascension à 00h00

14h32: Direction les sacs de couchage pour essayer de dormir. Difficile de trouver le sommeil, il fait jour, le camp est bruyant et nous sommes surexcités par l’ascension à venir. A 16h30, Romano n’arrivant pas à dormir, enfile ses chaussures et va courir autour du camp !! Les poumons piquent un peu !!

17h30 : Repas sous la tente mess. Soupe, Poulet et pommes de terre. Le sujet de discussion ? A votre avis !! Certains n’ont plus d’appétit mais ils se forcent. Les mines sont fatiguées. Globalement tout le monde semble d’attaque pour aller au sommet. Pas de MAM (mal d’altitude) sévère pour l’instant. On reprend notre saturation et notre poul. Pour tout le monde la saturation en oxygène a baissé de 5% par rapport au début. Pierrot et Philippe ont une saturation proche de 70%. Chiffre inquiétant mais pas alarmant. Nestory nous explique qu’au dessus de 50%, la montée est possible. En dessous, il ne nous laisserait pas monter.

On nous demande pour l’occasion ce qu’on veut manger pour le repas de 23h00. Le porridge fait l’unanimité. On préfère quelque chose de facile à manger mais très énergétique. On verra plus tard pour le goût !!

Poulet, pommes terres et légumes à 4600m.

Poulet, pommes terres et légumes à 4600m.

18h30 : Retour dans les sacs de couchage pour essayer de dormir. Il fait plus sombre et le camp est plus silencieux. Difficile de trouver le sommeil mais on arrive à se reposer un peu.

23h00: Réveillés par GoodLuck. On fait les sacs rapidement puis on va prendre le petit déjeuner sous la tente mess. On est déjà bien équipé pour aller au sommet : pantalon ski, collant, 3 à 5 couches en haut, chaussettes en laine. Nestory et Edou nous font un dernier briefing. Ils ont le sourire (comme d’habitude), un sourire communicateur qui dans des moments comme celui-là fait plaisir à voir. Pour nous remotiver Nestory nous explique que l’ascension : « C’est pas facile mais c’est pas difficile ». Cette phrase nous laisse perplexe avec nos esprits cartésiens occidentaux. On mesurera le vrai sens de cette phrase le lendemain.

Une fois le petit déjeuner terminé, on rempli les gourdes d’eau. Nous prenons tous avec nous une gourde d’eau bouillante, c’est la seule condition pour s’assurer d’avoir de l’eau liquide pendant l’ascension.

On finit de se préparer en mettant tous les vêtements pour le sommet. Les appareils photos doivent être mis sous nos vêtements pour éviter qu’ils ne gèlent.

00h02: C’est parti pour le show !!!! Lampes frontales dégainées, emmitouflés dans un maximum de vêtements, gants de ski à portés, bâtons de marches affûtés. On ne peut plus reculer, on part pour 12h de marche (aller-retour). On manque de sommeil, on a froid, mais on est motivé comme jamais!! Pourquoi on fait ça ? Aucune raison.

Lien garmin connect pour plus de stats: https://connect.garmin.com/modern/activity/1058276243

Jour suivant : Day 7 (1)

Day 5 : de Shira Camp à Baranco Camp 3900m D+:750 D-:650 11KM

18/02 6h30: Réveillés par GoodLuck avec un café au lit.  Nous avons bien dormi malgré le froid. Les sacs de couchage ont bien joué leurs rôles. Dehors il a même gelé mais nous ne l’avons pas ressenti dans la tente. On passe une tête dehors pour contempler le paysage.

On dirait Melun

On dirait Melun

Le moral est bon. On décide de prendre le café dehors dans le froid.  Il y a beaucoup de brouillard mais les premiers rayons du soleil sont agréables. Pierrot décide de faire un timelapse à la Gopro. Timelapse que Romano n’a pu s’empêcher de gâcher en passant devant.  Première romanade du séjour.

Il est bon ton café Gringo !!

Il est bon ton café Gringo !!

On fait ensuite notre toilette eau chaude + lingette corps + lingette shampoing. On est de plus en plus propre !!! On a troqué pour l’occasion le short pour le pantalon.

7h00: Petit déjeuner copieux. On retrouve le reste de l’équipe et on fait le point sur notre nuit. Chacun se soucie de l’autre. On a conscience que notre périple est avant tout une histoire de solidarité. L’ascension ne sera un succès que si tout le monde le fait. Les vieux et les jeunes (dits les branleurs) s’entendent plutôt bien. ça rigole beaucoup.

8h00: Les gourdes sont remplies. Le demi-diamox avalé. Les sacs faits. On prend la route pour Baranco.

Le rythme est bien évidemment Polé Polé. La pente est douce et le chemin agréable. La lande de bruyères laisse petit à petit place à un désert de roche et de terre. Le manque d’oxygène modifie une fois de plus le relief.

Affrontage (je vous assure ce mot existe) de désert

Affrontage (je vous assure ce mot existe) de désert

Des cailloux, de la terre mais pas de gens.

Des cailloux, de la terre mais pas de gens.

Des cailloux, des gens, de la terre

Des cailloux, des gens, de la terre

Sur le chemin, on croise notre premier animal africain. Le parcours se transforme en safari.

Un animal africain

Un animal africain

Après 3h50 de marche, on arrive sur un grand plateau à 4598m. C’est notre premier gros test d’altitude. Certains commencent à ressentir les premiers symptomes du MAM. Mal au crâne, un peu nauséeux. Rien d’alarmant non plus.

On nous a annoncé ce matin un pic-nic. En arrivant sur le plateau, on constate que notre tente cuisine et notre tente messes sont montées. Le tanzanien ne rigole pas sur le pic-nic.

un pic-nique dans la simplicité

un pic-nic dans la simplicité

on en profite pour une photo de groupe

on en profite pour une photo de groupe

En attendant midi pour manger, Pierrot et Romano décident d’escalader quelques rochers pour atteindre le fameux 4600m et faire un selfie. Les guides n’ont pas l’air d’apprécier la démarche à la fois périlleuse et audacieuse. Apparemment avec l’altitude, il faudrait y aller Polé Polé.  L’escalade se solde par une écorchure sur le genou (c’est pas grave il a un deuxième genou!) de Pierrot mais surtout pas un superbe selfie.

Des bogosses dont l'un avec une vache dans son bonnet

Des bogosses dont l’un avec une vache dans son bonnet

Marguerite à 4604m

Marguerite à 4604m

12h00 : Pic-nique tanzanien : Cheeseburgers, omelettes, fruits (curieux de voir à quoi ressemble un festin en Tanzanie). Nous sommes clairement les mieux lotis du plateau. Les autres groupes n’ont pas le même niveau de service.  Merci cuisinier, merci GoodLuck, merci les porteurs qui ont porté et monté les tentes à 4600m.

13h00: Il est temps de redescendre 700 m plus bas vers Baranco. Le passage sur le plateau à 4600m n’est qu’une étape d’acclimatation. Ce soir nous dormirons à 3900m.

Le départ est groupé et Polé Polé. La première descente est vraiment raide. L’aide des bâtons de marche est indéniable.

La pluie est sur nos pas. Nestory hésite à nous faire arrêter pour que l’on mette nos vêtements de pluie. Au final, la décision est prise d’accélerer. Le rythme devient Polé !! Les jeunes sont plutôt contents, les vieux un peu moins. On ne peut pas contenter tout le monde. La pluie est de plus en plus menaçante. Les guides décident de faire 2 groupes : les jeunes et les anciens (leurs hanches en plastique ne pouvant suivre le rythme !!).

Partent devant…Edu suivi de Didier, Quentin, Pierrot et Romano. Le rythme s’accélère. On a du mal à suivre Edou qui enchaîne les rochers sans donner l’impression de courir. Derrière Didier glisse sur les rochers, on voit l’habitué du trail un peu casse-cou. Quentin s’en sort bien aussi alors qu’il n’utilise pas de bâtons de marches. Romano et Pierrot moins technique galèrent un peu plus mais s’accrochent. Pour la première fois du séjour, on oublie le Polé Polé et on passe en mode trail. ça fait du bien. Cette descente nous amuse.Le paysage redevient plus vert. On a quitté le désert pour de la lande.

1h35 plus tard les 700m sont avalés.  On arrive à Baranco Camp avant la grosse pluie. On a une pensée pour les anciens toujours en route qui vont devoir essuyer le mauvais temps.

Le camp

Le camp

On ne prend même pas le temps de découvrir le camp. Une fois passés à la cabane des rangers nous allons dans les tentes au sec. Il pleut vraiment fort. Il va de soit qu’une fois de plus les porteurs ont remontés toutes nos tentes en un temps record. On se demande toujours comment font-ils pour aller si vite. Bref, on prépare notre tente pour le soir.

Organisation de tente v2.0

Organisation de tente v2.0

16h30: La pluie s’est arrêtée. Heure du goûter. Les anciens sont arrivés sains et saufs. Un peu humides mais ils en ont vu d’autres !!! On prend connaissance, en sortant de la tente, de la majestuosité du site où nous nous trouvons. Le camp est entouré de montagnes. On se sent vraiment petit.  Nous sommes dans les nuages au sens figuré comme au sens propre du terme.

On dirait Melun 2

On dirait Melun 2

c'est surfait.

c’est surfait.

La livraison d'eau

La livraison d’eau plus efficace que Culligan.

Oeuvre intitulée Pipiroom in the fog

Oeuvre intitulée Pipiroom in the fog

Fin de journée classique.

18h30: Repas copieux dans la bonne humeur + Briefing + Mesure saturation et poul.

21h00: On regagne nos tentes dans le noir pour aller se coucher. Demain nous allons à Barafu à 4600m dernier camp avant le sommet. Allez zou ! Chacun dans son sac de couchage.

Marguerite a pris le sac de couchage de Romano

Marguerite a pris le sac de couchage de Romano

Marguerite dans son sac de couchage

Marguerite dans son sac de couchage

Lien garmin connect pour plus de stats sur la journée de marche: https://connect.garmin.com/modern/activity/1058274589 et https://connect.garmin.com/modern/activity/1058275107

Jour suivant : Day 6

Day 4 : De Machamé Hut à Shira Camp 3800m D+:700m 6KM

17/02 6h30: Réveillés par GoodLuck qui nous offre 2 cafés alors que nous sommes encore dans nos sacs de couchage!! Le soleil est déjà levé, il fait une dizaine de degrés. L’air est trés humide suite aux pluies d’hier soir. Mais globalement on est pas malheureux!!

Première nuit sous la tente : le camp est bruyant, on est installé à côté de la tente cuisine, le sol n’est vraiment pas plat. On a mis les sacs derrière nos têtes empêchant Romano de déplier ses jambes par manque de place.

Point positif : nous n’avons pas eu froid la température n’est jamais descendue en dessous de 10° dans la tente.  Bref une nuit pas terrible malgré le sédatif pc mais on est là pour en découdre et cela n’altère pas notre moral. Une des clés du succès de l’ascension (en plus de l’alimentation), c’est la qualité du sommeil. Il faut pouvoir récupérer à chaque étape. Nous allons devoir mieux nous organiser pour passer la prochaine nuit.

7h00: Cuvette d’eau chaude pour se laver. On utilise aussi des lingettes nettoyantes achetées auvieuxcampeur et nous voilà propre et frais pour affronter l’étape du jour.

7h20: Petit déjeuner sur le camp. On retrouve les autres sous la tente mess, on partage chacun nos impressions sur la nuit. Au menu : omelette, porridge, thé, tartine !! Le repas est encore une fois copieux et plutôt bon. Les diamoxiens (sous entendu les gens qui prennent le médicament contre le mal de l’altitude) prennent leur demi-diamox. Merci au cuisinier pour la qualité du repas et merci à GoodLuck pour sa bonne humeur.

Un briefing plus tard délivré par Nestory quant à l’épreuve du jour, et nous devons aller faire nos sacs (ranger vêtements, sacs de couchage, …). Le sac porteur restera dans la tente et le sac quotidien sur notre dos. On procède également au remplissage en eau des gourdes. L’eau traitée (micropur) est fournie. Nous en prenons chacun 3 litres pour la journée : 2L dans les camel back et 1L dans une gourde.

8h07: On nous présente l’équipe de porteurs au grand complet. On se rend compte que cela fait beaucoup de monde. Et hop on décolle .Le camp est encore monté. Notre guide Simon prend le lead du groupe. Il se charge d’imposer le rythme Polé Polé. Les 2 autres guides Nestory et Edou ferme la marche pour encadrer le groupe. Il fait une dizaine de degrés.

La team au grand complet

La team au grand complet

Le paysage a changé par rapport à hier. La forêt tropicale a laissé place à la lande de bruyères mieux adaptée à un air plus pauvre en oxygène et des températures plus basses.

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De la bruyère et des cailloux.

ça monte beaucoup. Nestory nous avait prévenu pendant le briefing. On enjambe les rochers à un rythme lent mais régulier. Le rythme nous semble vraiment lent, mais on fait confiance aux conseils des guides qui ont déjà réalisé l’ascension plusieurs dizaines de fois. Il faudra juste prendre notre mal en patience.

ça monte

ça monte!!

Tout le monde suit. ça discute pas mal, ça rigole. L’ambiance est au beau fixe. Les arrêts Diamox sont de la partie toutes les 45 minutes. A chaque arrêt, Romano nourrit l’équipe avec des barres de céréales. Son but intéressé: alléger son sac à dos. Ces arrêts sont aussi l’occasion de prendre des photos, de boire un peu et de rigoler forcément.

Des bogosses devant une montagne.

Des bogoss devant une montagne.

Marguerite à faim.

Marguerite a faim.

On ne peut pas dire que le chemin soit noir de monde mais nous sommes doublés régulièrement par des porteurs (les nôtres y compris). Les nôtres sont reconnaissables grâce à leur pantalon et leur veste rouge. Ils sont mieux équipés que la moyenne.

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Un porteur Atalante. Il a un sac plus gros que celui de Pierrot.

12h30: Arrivés à Shira Camp. L’étape du jour, bien que sans grandes difficultés, nous a affamé. La première chose à faire c’est s’enregistrer auprès des rangers.

La maison des rangers !

La maison des rangers !

On découvre le nouveau camp. Ce camp est très rocailleux, il n’y pas un cm² de sol sans une pierre. Toutes nos tentes sont déjà montées. Nos sacs sont à l’intérieur. Chapeau les porteurs !!

Un camp d'irréductibles touristes

Un camp d’irréductibles touristes

12h45: Repas sous la tente mess. Menu du jour : poitrine de porc, mayonnaise, salade de pâtes, pain, fruits. Encore une fois on est surpris de la qualité du repas. Les tanzaniens ne cessent de nous surprendre. On en profite pour reprendre un demi-diamox.

Pasta à la tanzania !!

Pasta à la tanzania !!

De la viande

De la viande

 

Après le repas, quartier libre jusqu’à 15h. On en profite pour préparer le couchage pour ce soir. Ayant retenu l’expérience de la veille, les sacs seront mis entre nous plutôt qu’à la tête.

15h00: Promenade d’une heure avec Nestory pour aller découvrir les grottes (anciennement utilisées pour le logement des porteurs). Il pleut un peu puis un peu plus puis beaucoup. On rentre trempé mais les pantalons de pluie et les vestes goretex ont fait le boulot.

Simon  et des rochers

Simon et des rochers

Nestory  et du brouillard

Nestory et du brouillard

16h30: Goûter : beignets, thé. Suivi d’un brin de toilette à l’eau chaude. On s’est jamais autant lavé de notre vie.

Enfin on nous présente le matériel médical emporté pour l’expédition : un caisson hyperbar gonflable et une bouteille d’oxygène. L’intérêt de la présentation est de nous rassurer en nous montrant que les équipements sont fiables et que l’équipe possède la connaissance pour s’en servir. On nous explique aussi l’intérêt du caisson qui permet de de simuler une perte d’altitude très rapidement. Jusqu’à présent les guides n’ont jamais eu à utiliser le caisson lors de précédentes ascensions. Espérons ne pas mettre fin à cette série !! Merci à Edou pour la démonstration et les explications.

Des beignets maison

Des beignets maison

Caisson hyperbar gonflé + bouteille oxygène

Caisson hyperbar gonflé + bouteille oxygène

18h30: Repas solide + briefing pour l’épreuve de demain + mesure poul et saturation. Pour l’instant, les mesures sont bonnes. L’oxygénation est autour des 90% pour tout le monde et le poul vers 80-90 bpm. Le cœur travaille déjà un peu plus pour compenser le manque d’oxygène. Didier notre grand sportif a un poul à 130 bpm. Après coup, nous avons découvert qu’il avait abusé de l’isostar !!

Top chef tanzanien

Top chef tanzanien

Soupe maison

Soupe maison

21h30: Dodo bien mérité. Demain nous nous rendons à Baranco à 3900m. Pour faciliter, l’endormissement Romano prend un somnifère gentiment donné par Philippe.

Lien garmin connect pour plus de stats sur la journée de marche : https://connect.garmin.com/modern/activity/1058273968

 Jour suivant : Day 5

Day 3 (suite) : Porte Machamé à Machamé Hut 3100m D+:1200m 11KM

12h03: On franchit enfin la porte Machamé. L’ascension commence sous le soleil. Il fait beau, nous sommes à l’ombre de la forêt tropicale. Nestory notre guide francophone nous rappelle la règle d’or de la marche en montagne : Polé Polé (doucement doucement). On a du mal à tenir le pas polé polé, nous avons tellement attendu ce moment que nous marchons à bon rythme.

La montée se passe bien. Nous apprenons (Romano, Jean-Michel et Quentin) à nos dépens que le Diamox (médicament pour combattre le mal d’altitude) est un diurétique. Cela se traduit concrètement par des arrêts pipi toutes les 45 minutes.

Pause diamox.

Pause diamox.

Il y a beaucoup de monde sur le chemin. Pas forcément des trekkeurs mais plutôt des porteurs. Ils marchent trés vite et portent des charges d’une trentaine de kilos. On profite pour faire connaissance avec les gens du groupe.

4h30 plus tard et 1200m de dénivelé avalés, on arrive à 3100m au premier camp sous la pluie. Bien que nous ne soyons pas en haute saison, il doit y avoir plusieurs dizaines de tente. Tous les randonneurs passant par la voie Machamé doivent faire escale ici pour leur première nuit.

Un panneau

Un panneau

La première chose à faire est de s’enregistrer auprès des rangers. On  découvre ensuite la logistique impliquée derrière notre voyage:

1 tente mess, 1 tente cuisine, 1 tente pour les porteurs, 6 tentes pour nous, 1 tente salle de bain. On sera deux personnes dans des tentes de 3.

Tente jaune et grise

Tente jaune et grise pour les touristes

Tente cuisine

Tente cuisine

messe

Tente mess pour les repas

Notre tente est assez grande même si on ne tient pas debout. On déballe les sacs de couchage, on essaie d’organiser l’espace. On doit faire tenir nos 2 sacs dans la tente.

Une fois le tour du propriétaire effectué, on a le droit à un goûter dans la tente mess Popcorn, thé, café.

Popcorn Time !!

Popcorn Time !!

17h00 : On a le droit à une cuvette d’eau chaude pour faire un peu de toilette.

20h00 : Premier repas sur le camp. Soupe de légumes, pâtes à la carbonara (WTF !!) et bananes. C’est très bon. On comprend que les repas sont un facteur important de la réussite de l’ascension.

Restaurant italien à 3100m.......done.

Restaurant italien à 3100m…….done.

Après le repas, Nestory et Edou procèdent au briefing pour le lendemain : choses à mettre dans le sac, horaires, topologie du terrain.

Le briefing se termine par la mesure de la saturation et du poul de chacun des participants via une pince que l’on clipse au bout du doigt. On perçoit cela comme un vrai gage de sérieux de la part des guides.

Une pince jaune

Une pince jaune

20h00: On regagne nos sacs de couchage. Demain levés 6h30.

Des racailles d'altitude

Des racailles d’altitude

Globalement le confort sur le camp est très correct et bien au dessus de ce que l’on imaginait. Les repas sont copieux, chauds, on dispose d’eau chaude pour se laver. Seules les toilettes à la Turc sont un peu rudes. Ce premier jour augure du très bon pour la suite.

Pour ceux que ça intéresse, voici le lien du tracé de la journée : https://connect.garmin.com/modern/activity/1058273251

Jour suivant : Day 4

Day 3 : D’Arusha à la porte Machamé

16/02 : Le grand jour est arrivé.Pierrot a mis un réveil à 7h00 (fuseau horaire de Paris forcément) pour qu’on soit à l’heure. Bilan je le reveille à 7h34, son réveil ne sonnera que  dans 2 heures !! Première pierrade du séjour !!

7h34 : On prend une douche et on la savoure. La prochaine aura lieu dans 6 jours. On termine les sacs. On doit faire 2 sacs chacun. Un sac de 9kg pour le porteur contenant les vêtements,duvets, .. et un sac que nous porterons la journée qui contiendra l’équipement contre la pluie, le froid, l’eau.

8h29 : On termine un petit déjeuner ultra copieux. On est parfaitement dans le timing.

8h30 : On amène les sacs pour la pesée finale. Le sac de Pierrot fait 10kg, Romano se moque de lui. On pèse le sien : 11kg. Zéro pointé les mecs. On transfert des affaires du sac porteur dans le sac day bag. Les kilos gagnés sur le sac porteur se retrouveront sur nos épaules pendant le trek.

Bilan :

Pierrot:  Sac porteur 9kg, Day bag : 12 kg avec eau

Romano:  Sac porteur 10kg, Day bag : 14 kg avec eau

On est plutôt chargé, on va clairement galéré. Je pense que les 1,5kg de barres de céréales et la batterie pour recharger les appareils ont eu un impact non négligeable sur ce résultat!!

Direction Kili en 4×4 en passant par une superette pour acheter 3L d’eau par personne. Cela devrait suffire pour la journée. L’eau pour les autres jour sera fournie.

10h30 : Arrivés à la Machamé Gate. On procède à notre enregistrement pour entrer dans le parc. Puis on prend un repas avant d’entamer notre périple. On nous présente notre staff : 3 guides Edou, Nestory, Simon, un cuisinier, un serveur, 26 porteurs.

On rencontre pour l’occasion Good Luck notre serveur.

De gauche à droite : Good Luck, Nestory, Didier, Quentin, Philippe

De gauche à droite : Good Luck, Nestory, Didier, Quentin, Philippe

On prend une photo de groupe pour marquer l’événement.

Une équipe de baroudeurs propres et bien rasés.

Une équipe de baroudeurs propres et bien rasés.

Nous sommes fin prêt à attaquer l’ascension.

Jour suivant : Day 3 suite

Day 2 : D’Addis à Arusha

15/02 7h30: on est à Addis Ababa  pour une escale. On a passé la nuit dans l’avion, on a pas beaucoup dormi. Bref on a pas volé un bon petit déj et on commande donc 3 bières éthiopiennes et des pancakes.

Une bière habilement servie.

Une bière éthiopienne habilement servie.

Petit dej envoyé, on reprend un vol pour 1h30 direction Kilimandjaro Airport.

12h30 : on récupère les bagages et on trouve notre chauffeur à la sortie de l’Aéroport un panneau Atalante à la main. Aucune loose pour l’instant!! C’est donc cela partir via une agence : pas de galère de taxi qui t’arnaque, ni de plan de métro Japonais à interpréter !!

Aprés 1h30 de 4×4, on rejoint l’oasis lodge à Arusha pour y passer la nuit. Le chauffeur parle français et nous montre les cafeiers, les manguiers, … Notre premier contact avec l’Afrique se passe bien : Il fait juste un peu chaud: environ 43°!!

43° et pas en Fahrenheit.

43° et pas en Fahrenheit.

14h00 : on arrive au lodge et découvrons le reste des candidats à l’expédition. Ils sont 4, pas tout jeune, 100% masculin. Le groupe de 7 est  formé:

  • Gérard et Philippe : des retraités bordelais
  • Didier : grand sportif
  • Jean-Michel : un mec carré !!! Retraité.
  • Quentin : trentenaire belge vendeur de rêves
  • Pierrot et Romano : touristes

L’ambiance est déjà à la rigolade

15h15 : Briefing avec Nestory le guide francophone et Edouard (dit édou) le guide principal anglophone. On nous explique quoi prendre dans le sac, l’organisation jour par jour, … Les questions fusent sur des problèmes existentiels : papier toilette, topologie du terrain, nettoyage des dentiers… Le but est que notre sac confié au porteur fasse 9kg max. On nous donne pour l’occasion un sac de voyage 100L Atalante. Ce sera notre sac principal.  Pour notre part, nous n’avons aucune question. Nous voulons juste aller à la piscine.

17h30: on va à la piscine boire des bières Kilimandjaro avec Quentin. C’est la seule façon que nous connaissons pour préparer une ascension!!

Un briefing ascension kili réussi.

Un briefing ascension kili réussi.

19h30: Apéro dans la bonne humeur avec tout le groupe de 7. Tout le monde est impatient d’en découdre. Un repas de poulet accompagné d’une bière plus tard et il est 21h30. L’heure d’aller se coucher et de commencer à préparer le sac.

Une préparation de sac pas trés carré

Une préparation de sac pas trés carrée

. Demain nous partons à 8h30 pour la Machamé Gate.

 

Jour suivant : Day 3

Day 1 : De l’Abarth à Addis Ababa

Le 14 février, c’est une date importante que tout le monde connaît. C’est bien évidemment la date de départ au Kilimandjaro de Pierrot et Romano.

18h00 : Le plein de l’Abarth est fait. On doit quand même faire un Villejuif-Charenton puis un Charenton-CDG (moins de 50km) . Un plein entier ne sera pas du luxe aux vues de la consommation modeste de cette citadine.

Direction Charenton pour aller chercher Pierrot. Arrivé sur place, je tombe sur un magasin NorthFace ambulant au bord de la route: c’est Pierrot. A la vue du volume, on transforme la voiture en monospace.

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Un monospace avec des sièges baquets.

 

On charge le matos et direction CDG en mode sport. Un parking PR et un CDGval plus tard et nous voilà terminal 2A pour faire plastifier nos sacs NorthFace. (Apparemment il existerait d’autres marques mais Pierrot ne les connaît pas).

Jeu gratuit  : compter le nombre de produits NorthFace .

Jeu gratuit : compter le nombre de produits NorthFace . Indice : la marque du sweat à capuche commence par un N.

On procède au Check-in. Pierrot a des chaussures de Rando Millet aux pieds. Elles ne rentraient pas dans son sac (note de l’auteur : MDR). Les gros sacs partent en soute et les sacs de rando en bagage à main. Pas d’attente, on passe les contrôles. Tout se déroule trés bien. C’est louche. Cela ne nous arrive pas souvent!!

22h00 : on embarque siege 26B et 26C dans un boeing de l’Ethiopian Airlines.  Direction Addis Abeba (Ethiopie) pour une escale.

Notre voisin (siege 26A pour ceux qui suivent) voyant notre équipement nous demande si nous allons au Kilimandjaro ….. par Atalante. Réponse affirmative, nous venons de rencontrer Quentin : il est belge, travaille pour Atalante, et nous accompagne dans le périple.

Bref un troisième larron rejoint notre expédition. Et à la vue de ses origines, il ne doit pas être le dernier à boire des bières. Il a donc sa place parmi les loosers.

22h30 : On décolle. Le vol se passe bien : on fait connaissance avec Quentin,  Pierrot est pied nu et ne veut pas dormir.

Jour suivant : Day 2

Kilimandjaro : Le prélude !!

Février c’est le mois des vacances au ski. Quand les loosers veulent voir des sommets et de la neige, c’est tout naturellement qu’ils se dirigent vers l’Afrique et le Kilimandjaro.

Cette fois, seulement 2 loosers : Pierrot et Romano sont de la partie. Les autres n’ont apparemment ni le budget ni les poumons pour faire l’ascension du Kilimandjaro, toit de l’Afrique. Seule Marguerite Picchu, fidèle au poste, les accompagne. Elle ne sera pas de trop.

Marguerite toujours aussi solide !!

Marguerite à l’entrainement.

Pierrot et Romano à l'entrainement

Pierrot et Romano à l’entrainement

Pourquoi le kili ? Pour le défi physique que cela représente avant tout. Au Pérou, nous avons flirté avec la limite des 5000m d’altitude et cela nous a plu. Alors pourquoi ne pas viser les 6000m ?? C’est aussi l’occasion de connaitre l’Afrique. Continent que nous ne connaissions pas. Enfin pour le symbolisme d’atteindre le sommet le plus haut d’un continent. Pourquoi pas le début d’un seven summit challenge (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sept_sommets)  !!

On va pas se le cacher, devant le défi imposé, le séjour a été mûrement préparé. Des dizaines de kilomètres de courses à pieds ont été courus, des randos  ont été organisées, des magasins NorthFace ont été dévalisés,  des chaussures Millet ont été rodées, des vaccins administrés !! La liste de matériels achetés est assez considérable et la somme dépensée l’est tout autant.

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Il va sans dire que les 10 prochains voyages des loosers seront du trek !!

Bref, on est prêt. Après comparatif, le voyage est réservé auprès d’Atalante (compétitif en terme de prix, bons échos, super contact avec l’agence parisienne). Il existe plusieurs voies pour atteindre le sommet : nous prendrons la voie Machamé, la plus lente et surtout la plus riche en matière de paysage selon les retours. (http://www.atalante.fr/sejour/kili-par-la-machame/kili2-ata )

Départ le 14/02 pour 7 jours au Kilimandjaro puis 6 jours à Zanzibar pour s’en remettre.

Appremment un magasin North Face tient dans un sac

Apparemment un magasin North Face tient dans un sac

Bleu c'est la classe

Bleu c’est la classe

Jour suivant : Day 1