Day 7 : Trek en direction du lac Inle

7h: Levés. Direction la douche. Douche que l’on savoure car on ne pourra pas se laver à l’eau chaude avant 2 jours pour cause de treks en milieu inhospitalier.

7h30: Petit déjeuner conséquent puis on fait les sacs et on se dirige vers l’agence de Trek. On a séparé pour l’occasion nos affaires dans 2 sacs . Nous conserverons une partie sur le dos pendant la marche tandis que le second sac nous attendra à l’arrivée dans 2 jours.

Vue de l’hotel

Petit dejeuner de treker !!

8h00 : on arrive à l’agence. Le plus gros sac est déposé dans un coin. Beaoiucp de gens se pressent dans le hall de l’agence. Plusieurs groupes doivent partir. Notre groupe sera constitué d’un guide et de 9 clients. On a opté pour la formule 3 jours et 2 nuits chez l’habitant.

8h30 : Le guide se présente. Il a 12 13 19 ans. Notre jeune ami se nomme Niaungniaung pour des raisons évidentes, il se fait appeler Nono. Hormis vos 2 touristes et marguerite, le groupe se compose de 3 jeunes israéliennes d’une vingtaine d’années (pour éviter tout découpage à la hache orthographique nous n’écrirons pas leur nom), un couple de jeune français beaux, jeunes et sportifs prénommés Emmanuelle et Damien (Emma & Dam pour le reste de l’histoire), 2 sœurs jeunes, belles et sportives souriantes Anne Sophie, et Pauline (Anne-Saumon et Popo pour le reste l’histoire (oui un des surnoms est plus long que l’original! (# fautlirelasuitepourcomprendre #teaser)) .

8h42: On part pour une vingtaine de kilomètres. Le but étant de dormir chez une famille locale pour la nuit. So let’s go.

Il fait chaud comme d’habitude. On marche tranquillement. Avec les non français, on parle anglais. Nono a un bon niveau qui lui permet de nous présenter un peu les différents arbres et les différentes plantations que nous rencontrons : ails, tomates, piments, pins, et autres trucs qu’on a pas écouté.

Le première moitié de la journée, nous marchons sur des chemins essentiellement bordés de forêts et des cultures. On croise des groupes mais on ne peut pas dire que ce soit la bousculade.

Une betonniere

Un guide et un aventurier. Mais c’est .. c’est Pierrot

12h:  arrêt pour manger dans une petit restaurant entouré d’oranger. On est pas les seuls sur le trek. Pierrot et Romano prennent une bière. Les autres sont à l’eau et au soda. Les plats arrivent. Ce sont des assiettes à partager. On a le droit à des crêpes à garnir d’une espèce de curry en plat principal et des fruits en dessert. C’est très bon.

14h: on repart. Le paysage est différent. La forêt laisse place à une chemin large voire une route de terre ocre. On continue de faire connaissance. On apprend les métiers de certains, on parle trail avec Dam, quant aux les filles elles parlent tout le temps de choses et d’autres. Les 2 sœurs dépensent probablement plus de calories en paroles qu’en marche mais elles suivent le rythme.

Dans le calme de cette campagne, on croise notre premier train birman:

Nono toujours souriant

Reporter de guerre

C’est pas moche

Pont pour enjamber les rizieres

18h: on franchit un dernier pont avant d’arriver chez l’habitant après 23km de marche. On prend une douche dans un lavoir en béton extérieur. Il faut faire attention de ne pas mettre de mousse dans l’eau car c’est aussi l’eau potable de nos hôtes.  L’eau est vraiment froide mais vu la poussière qu’on a sur les jambes et les bras, ce n’est pas du luxe.

La douche

Le logement avec le chien de garde

On découvre notre dortoir. Nous dormirons à même le sol sur des couvertures. La seule consigne est de ne pas dormir les jambes tournées vers l’autel réservé à Buddha.

L intérieur

19h: Repas composé de plein de plats différents. On mange assis sur le sol. Le repas est très bon une fois de plus et plutôt copieux.

Repas

Après le repas, Nono nous explique une légende à propos d’un homme aigle mais qu’est pas vraiment un homme et qui va chasser un serpent géant mais si tu fais sortir les fées de la grotte faut les épouser alors tu peux invoquer un Garuda (se prononce Garouda soyons précis). Y’avait une histoire de piège aussi mais je vois plus le rapport. La seule chose qui est légendaire dans tout cela c’est l’explication et le fou rire de tout le monde. Personne n’a compris ce qu’était Garuda et pourquoi y avait une embrouille avec un serpent géant.

Sur cela, on va faire un tour à la pagode locale voir une répétition d’un spectacle de fin d’année locale et on va se coucher. Pour la première fois, on a froid en Birmanie.

Trajet du jour :

Day 6: Journée à Kalaw avant le trek

7h : Arrivé à Kalaw par le bus de nuit. On a pas beaucoup dormi, le voyage en bus ayant donné lieu à quelques looses.

Première Loose : Le voisin Birman de Romano s’est endormi et a voulu mettre sa tête sur son épaule. Le problème c’est que ce voisin était de l’autre côté du couloir. Résultat : notre jeune ami Birman se trouve à 25% accroché à son siège , à 50% en travers du couloir et à 25% sur Romano qui réveillé par l’impact remet sur son siège son voisin gymnaste qui ne s’est même pas réveillé. #sommeillourd #chutedebirmanendormi

2ème Loose: Le bus de nuit a emprunté beaucoup d’autoroutes et est donc passé par plusieurs péages. A chaque péage, on assiste à une scène roccambolesque. L’assistant du chauffeur réveille 8 birmans les fait sortir du bus pour le passage du péage puis les reprend après. Romano et Pierrot se disent que ce sont des clandestins et qu’on va tous finir en prison si ils se font attraper. On s’imagine déjà prendre des douches en prison!! Mais en fait, ce n’est pas du tout ça! Les bus sont pesés pour déterminer la classe du véhicule et donc le prix du péage. Donc pour optimiser les coûts, on procède à un allègement du bus. #optimisationfiscale

3ème Loose : En mettant les sacs dans la soute au départ, nous avions aperçu des sacs de citrons vert. On imaginait déjà les Mojitos pendant le trajet. 1ere loose (inception dans la 3ème loose), on a pas eu de mojito. 2ème loose en reprenant son sac North Face, Pierrot découvre qu’il a du servir de saladier pour préparer des Mojitos. Il est imbibé de citron à l’intérieur comme à l’extérieur. Il faudra faire sécher les fringues.

Mojito !!

Le trajet du bus:

7h30: On cherche un hôtel. Après une tentative infructueuse, on finit par trouver un hôtel sur le guide du routard le Golden Kalaw Inn. La chambre est propre avec une salle de bain individuel avec eau chaude pour 27000k (20€).

On va faire un tour en ville pour trouver le trek pour demain. La ville est petite mais bien plus ouverte aux touristes que Hpa-An. On trouve beaucoup d’agences de voyages. Le tourisme fait déjà parti de l’économie locale.

On trouve un Trek chez Sam de 2 nuits 3 jours nous amenant au Inlay Lake. Pour le prix final, on repassera le soir (au final 45000k/pers soit 30€) car celui-ci dépend du nombre de participants. On nous explique qu’il faudra un duvet car les nuits sont froides.Pierrot ayant pensé à prendre un duvet, Romano doit en trouver un sur le marché local. On verra ça plus tard.

On va prendre une petit dej et on retourne à l’hôtel pour se reposer. On dort jusqu’à 11h pour récupérer de la nuit de bus.

11h : on va manger des Shan Noodle en buvant une bière puis en rentrant on achète un « duvet » d’une épaisseur de 3 bon micromètres. Romano l’ayant choisi pour son motif à base de tête de singe souriant.

Noodle

Clairement du textile technique

L’après-midi est consacrée à la visite à pied des pagodes environnantes et des grottes. Faits remarquables, on ne se perd pas.

Las Vegas ? Non un monument bouddhiste.

Invocation de l’esprit de la loose

La galerie des glaces birmanes

 

18h: on va acheter des sweats pour le trek. Le froid annoncé nous fait un peu peur. Une fois l’achat peu onéreux effectué, on trouve un petit bar pour enfin goûter la bière Mandalay: probablement la plus savoureuse de Birmanie. On assiste au passage à un accident impliquant 2 scooters juste devant nous. Pas de bobo mais une belle chute. Une cause possible de l’accident : les conducteurs sont entrés dans le rayon d’action de notre loose.

19h: on va manger une pizza cuite au feu de bois en buvant du vin rouge birman au restaurant Red House. En dessert Romano prend un tiramisu. Une bonne adresse à Kalaw.

20h: on trouve un petit bar comme on les aime le Hi Snacks & Drinks. On peut difficilement faire plus petit et convivial. Le bar au centre de la pièce de 15m² a une forme de U. Les clients étant installés autour et le barman se déplaçant à l’intérieur. Une guitare circule de mains en mains, toute la soirée se déroule sur fond de musique birmane avec quelques reprises occidentales.On commande des whiskys mais le barman veut qu’on prenne des rhum sour la spécialité du bar. On est ferme et on accepte!!  La petitesse du bar faisant qu’on peut suivre toutes les conversations, on nous questionne sur nos origines, on discute avec des anglais, un birman apprend à compter à Romano, on apprend que pour certains les billard est un sport. On ne voit pas le temps passé.

Pour apprendre à compter, pas besoin d’école, un bar suffit

Convivialité

 

23h: Dodo après un gros fou rire , lorsque Pierrot s’est rendu compte que son sweat tout neuf à un trou pour faire passer un pouce. On suppose que c’est pour la micro-respiration comme pour du goretex mais en version birmane.  Demain levé 6h30 pour prendre une petit dej, préparer les sacs et partir pour le trek.

 

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Day 5 : Ascension du mont Zwegabin et bus by night pour Kalaw

8h: Levé. Seul impératif aujourd’hui, prendre le bus à 19h00 pour Kalaw (11h00 de trajet)

9h: Petit déjeuner au White Cafe . Au menu café, crêpes, omelette, pancakes. On en profite pour jeter un coup d’œil au routard pour trouver le planning de la journée. On décide d’aller faire un petit tour le long du fleuve puis vers midi aller faire l’ascension du mont Zwegabin (745m d’altitude), le point culminant de la région.

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Petit déjeuner complet

10h: On se promène le long du fleuve. C’est pas toujours propre mais les birmans aiment bien s’y détendre. Tous les bancs sont pris d’assaut par les couples. A 11h, on décide de prendre d’assaut un petit bar sur pilotis pour boire une bière. Il fait déjà 35°.

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Un client impatient

Petite vue pas déagréable

Petite vue pas déagréable

 

Après cette pause, on décide de faire l’impasse sur le repas et de prendre un taxi pour nous emmener au jardin de Lumbini point de départ de l’ascension du Zwegabin par la voie ouest: la voie la plus courte mais la plus raide. Un achat de 2L d’eau plus tard, on trouve un petit taxi. On est pas sûr qu’il ait compris la destination mais on est content de faire du pickup.


12h05: malgré nos doutes, on arrive au bon endroit #whereistheloose?. On tente de se mettre d’accord avec le taxi pour qu’il revienne nous chercher vers 17h30.  On verra bien s’il revient. Il fait très chaud. Il est à noter que dans le Routard, il déconseille de faire l’ascension en début d’après-midi pour éviter les coups de chaud. Bon ben on en prend note et on commence la montée. La durée estimée de la montée est entre 1h30 et 2h. On croise des français qui nous confirme l’avoir fait en 1h30 le matin à la fraîche.

C’est parti pour la montée. On serpente le long de la montagne en alternant chemins et marches hautes de 40cm. Au début on a de l’ombre et rapidement on se retrouve en plein soleil. Il fait vraiment très chaud. La bouteille d’eau ne fera même pas la montée en entier. On est trempé voir liquide. La pente est vraiment raide. ça nous rappelle le Mont-Blanc sans la neige, sans le vent, sans l’encordement, sans les piolets,…. En fait ça n’a rien à voir.

Voici quelques vidéos de la montée:

 

1h07 plus tard on atteint le sommet avec une seule envie s’asseoir à l’ombre et boire une bière.  On trouve un banc et on s’assoit pour manger quelques gâteaux.

Lien garmin connect à l’appui !!

On sort Marguerite pour prendre des photos du Stupa au sommet.

Marguerite in da the place #turista?

Marguerite in da the place
#turista?

Une cloche

Une cloche

Un stupa

Un stupa

La vue au sommet est sympa bien qu’un voile blanc diminue la profondeur de champs.

Un coca plus tard ( pas de bière dans les pagodes #coupdur) et on entame la redescente tranquilement qui durera 45 minutes.

Du coup on est en bas à 16h00. Il faut attendre 1h30 le taxi. On en profite pour faire le tour du quartier, acheter des bières, regarder des gens jouer au kingball, et faire des photos inutiles.

 

Oh non il fonce dans la bière !! #magie

Oh non il fonce dans la bière !! #magie

 

17h20: notre taxi est là. #whereistheloose? On rentre à notre GuestHouse prendre une douche avant le bus puis acheter des bières et des gâteaux apéros au wasabi pour attendre note bus sur des chaises en plastique. #pasmalheureux.

What else ?

What else ?

 

19h: on monte dans le bus direction Kalaw. Arrivée prévue à 6h du matin. Espérons que le sommeil viendra.

Let's go pour 11h de bus

Let’s go pour 11h de bus

 

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Day 4: Les alentours de Hpa-An : le gotham city birman

6h30 : Réveil. On a très bien dormi. Les effets du décalage horaire se font encore un peu ressentir. De toute façon en Birmanie, on vit au rythme du soleil donc levé tôt et coucher tôt. On prend une bonne douche froide pas désagréable. Dés le matin, il fait 25°.

7h: Petit déjeuner à base de gâteaux à la fraise (fabriqués en 2015) achetés à Yangon.

8h: On prend notre taxi. Pour la journée, on le partagera avec un couple de Français qui alterne 1 an de travail et 1 an de voyage, une Française et un Japonais.

Voici le plan de la journée :

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Visite de plusieurs grottes hébergeant des bouddhas, visite d’une chute d’eau sans trop de chute, un peu de bateau, une embrouille avec des singes et quelques chauves souris pour la fin de journée.

 

Kyauk Ka Lat Pagoda

Kyauk Ka Lat Pagoda

Des singes

Des singes

Bayin Nyi Caves

Bayin Nyi Caves

Bayin Nyi Caves

Bayin Nyi Caves

Un Bouddha

Un Bouddha

Une pagode d'alpiniste

Une pagode d’alpiniste

Une chute d'eau birmane

Une chute d’eau birmane : Kyone Htaw Waterfall

Une betoniere

Une betoniere

Des parpaings

Des parpaings

Leonardo Di Pierrot sur le titanic

Leonardo Di Pierrot sur le titanic à la Sadan Cave

17h : Pour la dernière visite de la journée, on arrive 1h trop tôt à la Bat Cave pour voir les chauves souris sortir. Afin de s’occuper intelligemment et de s’imbiber toujours plus de la culture birmane, on décide de se rendre au bar du coin.

On entre dans une petite gargote où tout le monde nous regarde. Les gens pensent à tort que nous cherchons notre chemin. Nous mettons fin à cette incompréhension en commandant 2 bières et en nous asseyant. Les birmans reprennent leurs occupations: boire du Whisky et regarder des séries locales à la télé. En 10 minutes, on fait partie des habitués. On nous tend même des cacahuètes. #pasmalheureux

Imbibage de culture birmane

Imbibage de culture birmane

En revenant vers la Bat Cave, on croise des gamins qui veulent prendre des photos avec nous. On devient l’animation du village.

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18h30: les chauves souris sortent de la bat cave. Cela dure plusieurs minutes. C’est aussi impressionnant à voir qu’un mollet de notre pote Jiloose.

 

19h: on rentre et on va dans notre bar préféré le Lucky 1.  On boit 8 verres en regardant des minouches et en mangeant 3 plats tous aussi délicieux les uns les autres pour 12000k (9€). La vie est vraiment peu cher.

Des minouches

Des minouches

Plat 1

Plat 1

22h Dodo. Demain pas de planning, on a juste un bus de nuit pour Kalaw à 19h.

 

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Day 3 : Direction Hpa-An via la pagode de Kyaiktiyo

16/02 4h30: Levage, prenage de douche et on fait les sacs. On prend un taxi pour le centre de bus situé à 45 minutes de l’hôtel. On doit prendre un bus pour le rocher d’or et après on doit reprendre un bus soit pour passer la nuit à Hpa-An ou Malawine. On verra ce qu’on trouve.

5h45 : on arrive dans la gare de bus. ça ressemble à une petite ville. Quelqu’un nous indique l’adresse de la compagnie de bus. Pour rappel, les birmans n’ont pas le même alphabet que nous. Il nous est impossible de lire les panneaux.

6h30: on monte dans un bus moderne.  On part à l’heure mais on fait monter des gens pendant 300m. Tant qu’il y a de la place on prend des gens aux bords des routes.

Bus moderne

Bus moderne

11h: arrivée à Kyaikhto au pied de la montagne accueillant le rocher d’or. Pour monter au rocher d’or, 2 choix 3h30 de marche ou 1h de pickup. Vu notre timing, on prendra un pickup.

On prend donc une camionnette pour le sommet. C’est plutôt marrant, on est pas mal secoué.

Vue du pickup

Vue du pickup

12h: arrivée au sommet de Disneyland du rocher d’Or. Ce lieu est un lieu de pélerinage pour les bouddhistes. Le rocher doré en équilibre sur la falaise est devenu un monument. Oui le rocher tient en équilibre, oui la vue est sympa mais tout fait un peu trop parc d’attraction.

Des touristes Birmans

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13h30: on redescend.  Notre voisine nous prend en photo et organise une confcall Skype pour nous montrer à ses amis.  #onestdesstars Certains birmans ne voient pas souvent d’occidentaux donc ils profitent d’en voir pour l’annoncer à tout le monde sur Facebook.

On trouve une agence de bus pour prendre des billets vers Hpa-An ou Malawine. On négocie tant bien que mal un bus pour hpa-an avec une correspondance.

14h: on nous met dans un bus en direction d’une ville inconue.

14h15: on est sorti du bus et on nous dépose au bord de la route en ville avec nos bagages. On attend.

 

Arret de bus Birman

Bus pour Hpa-An

Bus pour Hpa-An

15h: un bus s’arrête, on nous dit de monter dedans. On ne comprend rien à l’alphabet Birman, on nous passe de main en main mais au final on est dans le bon bus. La qualité de service Brimane est au rendez-vous.

19h: arrivée à hpa-an. On est 4 dans le bus. En arrivant, on achète des billets pour kalaw pour dans 2 jours. Le bus n’existe pas dans les faits mais en modifiant un billet avec un marqueur le Birman créé une nouvelle ligne de bus #flexibilité.

Création d'une ligne de bus

Création d’une ligne de bus

19h15: On trouve une guesthouse Than Lwin Ryar avec douche à l’eau froide à 13€ la nuit. La chambre est immense et climatisée. On se renseigne sur les choses à faire. On booke une visite en groupe de 7 caves hébergeant des bouddhas, des chauves souris, …

19h30: En cherchant un restaurant, on trouve un bar le Lucky 1. Donc on s’arrête pour prendre quelques Myanmar à la pression. Par 35°, il faut s’hydrater.

20h00: On va dans un restaurant recommandé par le routard le San Ma Tau.  Pour 2 plats, on a 10 assiettes.  #cesttamerequifaitlavaisselle

2 plats commandés

2 plats commandés

21h: Rideau. On va se coucher demain. Demain on doit partir visiter 7 caves à 8h.

La suite

Trajet du jour :

 

Day 1/2: Un A380, une victoire du PSG, un hotel à Yangon

14/02  10h: départ pour CDG. Romano passe chercher Pierrot. Le vol Emirates pour Yangon décolle à 14h25. On arrive à l’heure pour embarquer, faire le check-in. Au passage c’est notre baptème d’airbus A380.

Des touristes

Des touristes

Aprés 6h50 de vol on fait une escale à Dubai.  On trouve un bar Heineken (la bière préférée de Pierrot) Lounge qui nous permet d’assister à la victoire du PSG (l’équipe préférée de Pierrot)  sur Barcelone par 4 à 0 (score préféré de Pierrot) . Les vacances commencent fort.

3-0 pour l'instant

3-0 pour l’instant

On reprend l’avion et après 5h15 de vol nous voici à Yangon.

15/02 11h45 heure locale : on commence par vouloir changer des euros en Kyat (se prononce tchiat) mais le bureau ferme devant nous. #premièreloose

On nous indique un second bureau et on tente de changer 500e. On nous refuse un billet de 50€ car il y a une microdéchirure dessus. #deuxièmeloose. Au final, on arrive à obtenir plus de 700000 Kyats.

On cherche un taxi. Des chauffeurs nous accostent et nous demandent à voix basse 15 dollars pour rejoindre DownTown le quartier de notre hôtel. Selon le routard, le prix serait  d’environ 5€. On refuse et on trouve un guichet qui nous emmène à un taxi que l’on paiera 8000K (5€).

Notre hôtel à 27€ la nuit, nommé 30th corner street (trouvé au hasard sur le net) a bien notre réservation. La chambre est très propre.  La douche et les toilettes sont à l’extérieur.

Chambre

Chambre

Pierrot fait une sieste, Romano va acheter à l’accueil de l’hôtel les billets de bus pour aller voir le Rocher d’Or demain.

15h: Pierrot se réveille et on va visiter la pagode la plus proche : Sule Pagoda. On se déchausse on achète des billets, des fleurs !! , on nous donne un autocollant, on nous fait arroser un Bouddha 10 fois puis taper sur une cloche 3 fois. On n’a rien compris mais ça nous à plu.

Arrosage

Arrosage

Tapage sur cloche

Tapage sur cloche

Faut aimer le doré

Faut aimer le doré

17h: On va au Sky Bar pour l’happy hour. On boit un verre avec une vue sur Yangon.

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Pierrot et une pagode au loin

18h45: on va manger des noodles dans un restaurant recommandé par le routard le Shan Noodle Soup. C’est vraiment pas cher (2€ le plat), plutôt bon et un poil pimenté. On découvre avec bonheur que les bières font 640ml.

Un repas à 3€ avec la bière

Un repas à 3€ avec la bière

20h15 : Au dodo. Demain on doit se lever à 4h30 pour prendre un bus à 6h30 de l’autre coté de la ville !!

 

 

La suite 

Les piolets remisés, les sacs à dos ressortis, direction la Birmanie.

Après le Kilimandjaro et le Mont-Blanc, les loosers repartent pour de nouvelles aventures beaucoup moins risquées et physiques (en tout cas sur le papier). En attendant un éventuel Aconcagua en Janvier 2018, l’envie de repartir en mode sac à dos est trop forte.

Pour cette aventure, on retrouve Pierrot, Romano et Margueritto !! La destination sera la Birmanie pour 20 jours parce que …. ben Pierrot voulait y aller.

Marguerite et 2 touristes

Marguerite et 2 touristes qui ont le même pantalon

Un  peu de géographie s’impose. Mieux qu’un long discours une carte  :

Carte-Birmanie-2

 

Un peu d’histoire également :

Le pays a changé en 1989 de nom pour s’appeler l’Union du Myanmar.  Il a été longtemps dirigé exclusivement par des militaires entraînant un embargo de la part des pays occidentaux. Depuis 2010, la junte montre des signes d’ouverture qui se traduit par des élections. Ouverture qui se concrétise par la victoire du parti politique d’Aung San Suu Kyi en 2015.
Bien que selon la loi elle ne peut être présidente, elle dirige toutefois le pays au travers son poste de ministre.
Pour ceux qui ne connaisse pas Aung San Suu Kyi, ben c’est la fille du général Aung San (l’explication c’est cadeau!!). Ah oui elle a reçu un prix Nobel de la paix, elle a tenue tête aux militaires en sacrifiant sa vie de famille, ….

Toute cette explication pour dire que c’est le moment d’aller en Birmanie. Le pays sort d’un embargo, dispose d’un patrimoine bouddhiste extraordinaire, et de plusieurs marques de bières. Tous les éléments sont réunis pour que le 14/02/2017, on décolle pour Yangon la capitale avec en poche 2 passeports (Margueritte est une sans papier), 2 guides routard/lonely, 2 visa et 2 cartes Visa/Mastercard. On a réservé le premier hôtel pour se remettre du décalage horaire. Pour la suite on verra, on a listé les villes qu’on souhaitait faire.

Notre niveau de Birman nous sera fort utile pour commander des bières réserver des logements!!

La suite

Clap de fin : 2 touristes de retour du Mont-Blanc

Comme à notre habitude, nous avons rédigé ce petit carnet de voyage pour partager ce que nous avons vécu. On espère vraiment que cela inspirera les gens à tenter des périples et surtout à nous les faire partager.  Plus égoïstement, c’est aussi pour nous le moyen de conserver tous ces souvenirs avant de les perdre. Il nous arrive de relire le blog du Kilimandjaro ou d’envoyer des gens le consulter. C’est toujours un plaisir de se remémorer ces souvenirs.

Romano:

Romano dans 10 ans !!

Romano dans 10 ans !!

Encore une sacrée aventure réalisée avec mon Pierrot. Le Mont-Blanc, la seule montagne dont on connait la taille depuis l’école primaire. Selon la génération, on n’a pas forcément la même version mais on sait tous qu’elle dépasse 4800m!!

Tous les ingrédients ont été réunis pour faire de ce trip une expérience hors du commun:

  • De la découverte avec l’alpinisme
  • De l’effort physique
  • Un sommet capricieux
  • Des guides et une team solidaires
  • L’apparition de Didier en guest star !!
  • Bien évidemment : mon pote et co-looser Pierrot !!

Même si on avait pas eu la chance d’atteindre le sommet, ce voyage n’en resterait pas moins une aventure extraordinaire.

L’important n’est pas la destination mais le voyage pour l’atteindre. Ce qui compte c’est l’engagement que nous y avons mis. Nous sommes certes 2 arnaques de touristes mais nous nous sommes préparés physiquement, matériellement, moralement (en fait non, on est toujours prêt pour n’importe quoi !!) . Durant ce séjour, j’ai appris de nombreuses choses sur la montagne, l’alpinisme (je fais un noeud en 8 à mes lacets maintenant!!), sur moi même aussi !! Quand je vois la photo de ma tête après le sommet, je sais que j’ai dépassé mes limites physiques. Une semaine après j’en ressens encore les effets. J’ai même perdu 2kg!! Le jour de l’ascension finale, cela a été un vrai combat. Pas contre la montagne ni même contre le vent mais contre moi même, contre l’envie de revenir au chaud dans une situation confortable, connue et donc rassurante. Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie, je n’ai jamais eu aussi peur de perdre des doigts de pieds ou le bout de mon nez. Bref je me suis retrouvé dans l’inconnu. Et j’ai aimé ça !! Donc pourquoi s’arrêter là ?

Pierrot:

Ushain Pierrot

Ushain Pierrot

Ce post en conclusion d’une superbe aventure qu’a été l’ascension du Mont-Blanc (4810m), sommet atteint le vendredi 15 juillet 2016 à 16h40 (après 4h40 d’efforts).
Mission accomplie malgré l’incertitude jusqu’au dernier moment de lancer les cordées face à des vents forts de 60km/h que nous aurons su vaincre (20 à 30% de réussite à cette date).
Ces 6 jours, dont 3 de préparation, ont été d’une rudesse physique que nous n’avions atteinte, tant sur la durée que l’intensité des efforts à fournir. Il aura fallu à chacun trouver son dernier refuge qu’est la force mentale de se surpasser.
Les visages sont creusés, fatigués mais les images que nous serons allés chercher au travers de cette épopée sont majestueuses.
On se sent vraiment tout petit face à cette immensité qui saura rapidement nous mettre à sa merci au moindre faux pas.

Big up et piolets en l’air aux guides de hautes montagnes stage-expé! Bernard, Henri, Philippe qui auront su nous sécuriser, nous booster jusqu’au bout.
Félicitations à nos camarades de cordées, une jeune et sympathique équipe…Stephen, Thibaut, Romain, Jérôme et Guy.

Romano et Pierrot évoquent déjà de futurs projets d’ascensions…
Elbrouz (5642m, Russie)? Aconcagua (6962m, Argentine)? On ne pourra s’empêcher de se dire…Ca s’tente.
Beaucoup nous demanderont pourquoi on fait tout ça… On leur répondra…Aucune raison.

 

Remerciements :

On dit merci à des gens quand même parce qu’on est bien élevé :

  • Quentin, notre voyagiste d’Atalante. On aurait aimé qu’il soit avec nous dans ce périple. Prépare toi pour l’Elbrouz en 2017 !!
  • Bernard : notre guide de stagexpé. Il a été patient et très pédagogue. Il nous a vraiment transmis la fibre de l’alpinisme.
  • Notre team : Stephen, Thibault, Romain, Jérôme et Guy. Ils ont tous participé à la bonne humeur sur le séjour.
  • La famille, les potes, les collègues : pour les encouragements , les questions ( pourquoi vous faites ça ? C’est pas dangereux ?,  …). Parce que nous des questions, on s’en pose pas beaucoup!!
  • Nos cartes de crédit: Sans elles rien n’aurait été possible . » Faire le Mont-Blanc ça ne s’achète pas, pour le reste il y a la carte de Pierrot. »

La vidéo de notre périple :

Mont Blanc 2016 from Pierre on Vimeo.

Les photos sont ici :

https://1drv.ms/f/s!Aomgw_UdpkumiinAsoAiZmv2P0Xt

 

Jour 6: Le dernier effort : la redescente dans la vallée

Samedi 16/07 7h00 : On se lève pour la dernière fois dans le massif du Mont-Blanc. On n’a pas très bien dormi malgré la fatigue. A cette altitude, le manque d’oxygène ne nous permet pas de récupérer au mieux. A cela s’ajoute le levé à 2h des collègues de dortoir qui sont partis tenter le sommet aujourd’hui (ou pas). La plupart se sont recouchés à 3h tout habillés. Leur tentative ayant été repoussée suite au mauvaises conditions climatiques. On prend un petit déjeuner copieux. On émet aux guides notre appréhension à descendre ce qu’on a monté hier matin. Le poids du sac, la fatigue musculaire ne nous met pas en confiance pour affronter cette pente abrupte. Philippe nous rassure en nous expliquant la marche à suivre. Le but est de passer le plus tôt possible le couloir du goûter avant que la chaleur de la journée ne commence.

8h00: On est équipé : crampons, casque, baudrier, piolet. Philippe nous encorde. La technique pour descendre sera la suivante. Pierrot sera en tête. Il devra chercher le meilleur passage pour descendre. Romano suivra et devra garder la corde tendu pour assurer Pierrot quand la descente est raide. Philippe sera le dernier et assurera tout ce beau petit monde.

On commence par descendre l’arrête de neige. Comme à son accoutumé, Philippe nous fait traverser la poudreuse pour doubler une cordée.  Cette partie est plutôt ludique. On s’enfonce dans la neige. On sait qu’en cas de chute on ne se fera pas mal.

A bout de 10 minutes, on attaque la partie rock and roll du parcours. Il faut attraper un cable métallique et commencer à descendre. Toujours face à la pente, crampons aux pieds les débuts sont hésitants. Pierrot se débrouille très bien. Un vrai petit bouquetin. Pour Romano c’est plus laborieux. Heureusement que Philippe est là pour prodiguer ses conseils.

On prend tout de même la confiance et on descend à bon rythme. On se permet de doubler des gens. Pierrot trouve le chemin, Romano pose ses pieds au mêmes endroits et Philippe maintient la corde tendue pour prévenir toutes chutes éventuelles. On alterne passages à désescalader à la main et passages au piolet.

9h00: Arrivée au couloir du goûter. Nous sommes rejoint par Henri, Stephen et Thibault. On nous rappelle les consignes pour franchir ce passage soumis aux chutes de pierres et de neige. Un pied devant l’autre puis on déplace le piolet. Toujours 2 points d’appui au sol et on garde la corde tendue. Philippe accroche un mousqueton à la corde fixe puis on traverse. Nous marchons beaucoup mieux avec les crampons par rapport au passage la veille!! On traverse sans encombre. Nos potes Stephen et Thibault aussi. La tension retombe. Le passage le plus dangereux est franchi. Les guides se détendent.

On continue notre descente dans la neige. Enfin on traverse un bivouac de tente. On aperçoit le refuge de tête rousse.

 

 

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Pierrot, Romano et Philippe au loin

 

Refuge de tête rousse

Refuge de tête rousse

9h30: Arrivée à tête Rousse. On a tous le sourire. Les guides rangent le matèriel. Nous ne serons pas encordés pour la suite. Le plus dur est fait. On se permet quelques photos et on va boire un café au refuge.

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Appareil photo toujours en mode aquarelle !!

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Romano en a marre des pierrades

 

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Romano a fait disparaitre le corps de Pierrot

10h30:  Toute la team est arrivée à Tête Rousse. On peut repartir direction la gare du nid d’aigle. La descente se fait dans la poudreuse. Philippe nous apprend à descendre en courant. En prenant de la vitesse, on ne tombe pas. Certains descendent sur les fesses. On croise Didier dans la descente. On apprend qu’il s’est arrété au Dome hier car son compagnon de cordée était trop fatigué pour continuer!!! On prend quelques photos avec lui. Philippe lui n’attend pas et trace la route.

On descend vite. On s’arrête de temps en temps pour prendre des photos. Nous sommes de toute façon en avance sur l’horaire du train. On croise des bouquetins au passage. Bref une descente où on prend le temps. Cela contraste avec le reste du séjour !!

Philippe

Philippe

Pierrot

Pierrot

Stephen

Stephen

Des bouquetins

Des bouquetins

On arrive à la gare du nid d’aigle pour faire les dernières photos du séjour. On range le baudrier et le casque. On attend le train de 12h15.

Marguerite et 2 touristes

Marguerite et 2 touristes

Avec notre Didier

Avec notre Didier

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La montagne est derrière Marguerite

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Marguerite attend le train

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Bien qu’elle n’ait pas atteint le sommet, Marguerite est une pro de l’escalade.

12h15: On prend le train. Il est complet. On s’arrête à la gare de bellevue puis on prend le téléphérique pour retourner aux Houches. Nous faisons un dernier repas tous ensemble dans un petit fast food. On n’a pas volé notre bière et notre Hamburger. A table, le sujet de discussion est naturellement notre ascension.

 

Une bière méritée

Une bière méritée

Calories !!

Calories !!

Téléphérique des Houches

Téléphérique des Houches

Philippe et Henri nous disent au revoir sur le parking. Le reste de l’équipe retournant à Chamonix pour restituer le matériel d’alpinisme. C’est donc à la boutique que l’équipe se sépare non sans tristesse. Les coordonnées ont été échangées pour rester en contact pour de futurs périples. Pierrot et Romano passeront une dernière nuit au chalet Alpin. Ils profiteront de leur dernière soirée pour manger avec Romain à Chamonix.

Rideau final !!

Suite et fin

 

Jour 5 (suite) : Tentative d’ascension du sommet du Mont-Blanc (D+:1300 D-:1300 11,30km)

Préambule : voici le descriptif de la mission du jour  (nous sommes au refuge du goûter et ce matin nous étions à Tête Rousse):

http://www.camptocamp.org/routes/53781/fr/mont-blanc-arete-des-bosses

http://www.camptocamp.org/routes/53781/fr/mont-blanc-arete-des-bosses

Depuis le refuge du Goûter, gravir la calotte glacière haute d’une vingtaine de mètres surplombant ce dernier pour rejoindre l’arête.
Suivre cette arête (15min) pour rejoindre les pentes W du Dôme du Goûter. Les gravir et couper dans les pentes sommitales du Dôme, versant Grands Mulets, pour passer sous le sommet (à 10/15m de dénivellation du sommet). Descendre environ une cinquantaine de mètres de dénivellation et traverser le Col du Dôme du Goûter.
En cas de mauvais temps, il est préférable de faire demi-tour au Dôme du Goûter. Au retour, il est nécessaire d’être doté d’un matériel d’orientation précis (trace GPS).

Remonter sur 100m les pentes W et rejoindre l’abri de secours Vallot (2h00).

Gravir ensuite les ressauts successifs de l’arête des bosses proprement dite. La première bosse est assez raide (35°) et parfois crevassée. La troisième bosse présente une arête pouvant être effilée. Tracer alors sur son flanc gauche (NE). Gravir ensuite deux murs et terminer l’ascension par une longue arête effilée menant au sommet. (2h00)

 

Vendredi 15/07 12h00 :  On a mis 30 minutes pour se préparer. On a sorti les collants, les sous-pulls, les t-shirts respirants, les plus grosses chaussettes possibles et nos vestes Gore-Tex.  Le casque reste au placard. On a laissé dans notre seul et unique sac d’alpinisme nos doudounes, et quelques affaires chaudes (moufles, …), un camel back pour l’eau.  Suite au consigne de Philippe notre guide, nous avons allégé au maximum la charge à porter. Nous avons pris le sac de Pierrot, bien plus adapté à l’alpinisme que celui de Romano. Nous emmenons un appareil photo et une caméra. Nous ne savons pas si nous pourrons les sortir.

Nous avons croisé la cordée Romain-Jérôme partie plus tard ce matin. Ils font une pause et repartiront eux aussi pour le sommet.

Guy quant à lui a déjà dépassé le refuge du goûter. Il est en chemin pour le premier objectif du jour nommé le Dôme.

12h05 : Philippe nous reproche notre temps d’habillage. Pourtant on n’a pas l’impression d’avoir traîné!! Romano portera le sac au début. On s’encorde et nous voilà partis !! On prévoit 4h de marche pour atteindre le sommet. Le moral est très bon. Romano a déjà mal à l’estomac à cause du sandwich. Pierrot est au top de sa forme.

On commence par remonter sur une arête. La cordée Stephen-Thibault-Henry n’est pas très loin. Pour l’instant il fait beau. Les lunettes catégorie 4 sont indispensables avec toute cette réverbération. Un masque de ski est plutôt recommandé pour ce jour pour protéger le visage du vent. Pierrot et Romano feront sans.

Nous attaquons ensuite une pente de neige raide qui doit nous emmener au dôme. On suit la trace dans la neige (toujours plus confortable que de tracer la sienne). La trace fait des zigzags. Les chevilles sont encore mises à rude épreuve. Plus on monte plus on ressent le vent.  Il y a plusieurs cordées devant nous. C’est l’heure d’affluence pour le sommet aujourd’hui. Le rythme est plutôt correct mais Philippe ne veut pas rester coincé derrière des cordées moins régulières. On sort de la trace pour tenter de doubler à plusieurs reprises. C’est compliqué et cela consomme de l’énergie. Bien qu’on prenne un chemin plus court, on n’arrive pas forcément à doubler. Notre trajectoire est plus raide et nous devons avancer dans la poudreuse. Au moins ça nous occupe !! On arrive quand même à doubler avant le Dôme.

13h45: Arrivée sur le Dôme. On croise Guy qui redescend. Coup dur !!! Le moral en prend un coup. Il nous explique qu’il n’a plus les jambes pour aller plus loin. Il a le sourire comme d’habitude et nous encourage chaleureusement. On est vraiment triste pour lui. On ne connait que trop tous les efforts qu’il a fourni pour arriver jusque là. En tout cas, chapeau monsieur d’être monté jusque là!

Malgré ce coup sérieux au moral, nous ne nous avouons pas vaincu et nous devons nous reconcentrer. Philippe notre guide, nous pousse. Nous ne faisons pas de pause. Nous sommes dans l’optique d’avancer étape par étape et de faire le point pour voir la faisabilité de l’ascension.

Sur le dôme le vent souffle fort. Nous ne sommes pas du tout protégés. Nous comprenons pourquoi certains renoncent ici (plus de 50%). Le vent sèche nos visages et accentue le froid. La neige soulevé semble abrasive. On a un peeling gratuit à 4000m !!

On commence par une légère descente dans la trace. Cela permet de récupérer un peu. L’objectif est le refuge de Vallot que l’on peut déjà apercevoir au loin. Comme toute bonne chose a une fin, on recommence à grimper sur une pente régulière. Il fait froid!! Le nez semble geler au contact du vent. Les doigts de pieds sont engourdis. Les chaussures de location ne sont pas très bien isolées. Romano a de plus en plus la nausée. Pierrot est toujours au top. Il gère l’effort en fin de cordée. Derrière la cordée Thibault-Stephen suit largement le rythme. Plus on avance moins il y a de monde. Beaucoup ne se sont pas engagés après le Dôme. De notre côté, nous ferons le point à Vallot mais Philippe semble confiant dans la réussite de notre entreprise.

vallot

Vallot

15H00: Arrivée à Valot à 4300m. C’est un refuge pour alpiniste en détresse. Nous ne rentrons pas dans le refuge mais nous abritons du vent derrière un bâtiment afin de remettre des affaires chaudes supplémentaires (doudoune, polaire, ..).

Mettre une doudoune avec ce vent est très compliqué, il faut enlever les gants, la veste Gore-Tex. Dans ces conditions de vent et avec le baudrier c’est vraiment pénible. On laisse nos gants parterre, Philippe nous engueule joyeusement. Il a raison si les gants s’envolent, c’en est fini du Mont-Blanc et cela rendrait même la descente dangereuse. Notre Philippe toujours agacé par l’histoire de nos gants se rend compte que notre sac est encore trop lourd. On a pris un camel back d’eau qui a gelé. On transporte de la glace au sommet du Mont-Blanc. Pas sûr que ce soit utile!! On reprend une avoine !!! On profite de cette pause pour boire du thé chaud et du coca cola. ça fait du bien !!

Nous sommes rejoints par la cordée Stephen-Thibault-Henry. On fait le point sur l’état de santé des protagonistes. Romano a mal à l’estomac et à la nausée (quelle tarlouze). Thibault a les doigts de pieds gelés et le visage aussi. Stephen et Pierrot sont au top de la forme. On prend la décision de modifier les cordées En effet si un membre de la cordée connait une défaillance, tout le monde doit descendre. Nous laissons une chance supplémentaire aux plus en forme d’atteindre le sommet. Pour augmenter nos chances, nous laissons aussi tout le matériel superflu sous un bâtiment (sac, un bâton par personne, bloc de glace de Romano et Pierrot). Nous récupérerons tout cela en redescendant.

Nous voici repartis Philippe-Romano-Thibault (la cordée boiteuse) et Henri-Pierrot-Stephen ( la vraie cordée !!). L’idée de base est que les plus faibles aillent moins vite que les autres (en théorie, sur le papier, selon les manifestants!!). La première cordée à s’élancer est …… Romano-Thibault!!

On se lance dans les bosses. Le terme bosse n’est pas très approprié pour la première. On pourrait appelé ça un mur !! C’est vraiment raide. les articulations, les jambes et les bras travaillent de concert pour nous mener au sommet. C’est probablement le passage où on laisse le plus de force. Le vent est très fort, on double une cordée en passant par la poudreuse. On a plus vraiment de notions du temps. La bosse semble interminable. On n’ose pas regarder le sommet, on regarde juste la paire de chaussures de la personne qui nous précède. Cela permet d’avoir un rythme identique sur la cordée.

La bosse est vaincue. La pulsation cardiaque de Romano atteint des sommets, son nez est gelé, Thibault ne sent plus ses pieds et Philippe trouve qu’on avance bien !! Bon ben continuons. La cordée Pierrot-Stephen semble facile. Pas de signes de dégradation du temps. Le soleil est toujours au rdv et les rafales de vent à 70km/h aussi. On décide de continuer.

La seconde bosse est plus simple mais tout autant exposée au vent. Eole s’acharne sur nous!! Le temps semble s’être arrêté. La cordée des vrais double la cordée des malades. Tant mieux cela motivera les plus faibles. En fait pas du tout Romano et Thibault perdent de vue Pierrot et Stephen. Le lièvre a été trop vite !! Tout le monde avance  à son rythme. On passe en mode un pied devant l’autre. Chaque pas étant un objectif à atteindre. Philippe est confiant on continue.

Nous voici quasi au pied de la dernière arête. La cordée des gelés nauséeux repasse la cordée de compétition qui s’est arrêtée. Philippe ne s’arrête pas!! On s’engage sur la dernière pente. Ici il n’est pas question de doubler. La voie n’est pas large. On est en file indienne. Le premier de la file imprimant le rythme de tout le monde. Ce sera donc Philippe le leader pour cette ascension finale suivi de Romano, Thibaut, Henry, Pierrot, Stephen et une autre cordée de 3. On met nos dernières forces dans la bataille. Toujours exposés au vent, on utilise nos jambes, notre piolet, notre bâton, notre mental pour faire avancer nos pieds. Chaque pas est une petite victoire. On ne regarde pas le sommet pour ne pas se décourager. Cette montée semble durer une éternité. On lève les yeux vers le sommet. On l’aperçoit enfin. On peut lever les piolets et bâtons. Nous sommes les personnes les plus hautes de France !!

The job is done !!!

16h40 : Le sommet est à nos pieds. 4810m.  On l’a fait!!!  Le temps reprend son cours !! On se prend dans les bras pour se féliciter. On respire de nouveau normalement. Fini l’essoufflement !! Le mot euphorie a été inventé pour ce type de moment. On reste encordé. le vent souffle toujours mais on ne ressent plus le froid !! Il n’y a plus de malades!! La température doit être comprise entre -15° et -20°.

C’est l’heure des photos bien évidemment. Avant que les appareils ne gèlent.

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Même pas de vent !!

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Pierrot, Thibault, Romano et Stephen devant. Au fond Henri.

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La cordée des sportifs

La cordée des sportifs

Point d’ordre de ce succès, on est rejoint par Bernard, Romain et Jérôme. Ils sont partis 40 minutes après nous et sont arrivés seulement 5 minutes après au sommet. Chapeau les gars.

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La team au complet

On est resté moins de 10 minutes au sommet, il faut déjà redescendre. C’est pas grave, nous avons tous récupéré un capital énergie!!

C'est tout droit

C’est tout droit

Auto-passage en mode aquarelle de l'appareil photO suite au froid

Auto-passage en mode aquarelle de l’appareil photo suite au froid

C'est dans l'autre sens!!

C’est dans l’autre sens!!

La descente de 2 bonnes heures est un pur bonheur. On est tout seul dans cette étendue, on profite, on a encore la tête au sommet de toute façon.

19h00: Arrivée au refuge du goûter 7h après l’avoir quitté. On est fatigué, déséché mais heureux. On remarque à quel point le refuge est superbement implanté sur le flanc de la montagne offrant une vue à 360°.

On entre et on se déséquipe à la va vite. Des gens dorment dans le local à chaussures!! Le refuge est complet. On pose nos sacs dans le dortoir puis on va dans le réfectoire. On a mérité d’une un bon repas et deux une bonne bière. Comme dirait Philippe, on ne peut gâcher une telle soif avec de l’eau !! Bref on l’a pas volé.

Vue du refuge

Vue du refuge

Vue du refuge

Vue du refuge

Après le repas, on discute encore mais la fatigue l’emporte. Aujourd’hui nous avons escaladé/marché/glissé pendant 9h30. On a pris plus de vent en un jour que dans toute notre vie. On est brûlé par le froid, crevassé, décoiffé. Mais on est les plus heureux!!

Romano dans 10 ans !!

Romano dans 10 ans !! #jaiprischer

22h30: Rideau !! Demain levé 7h. On doit resdescendre à Chamonix en desescaladant les 700m de dénivelé jusqu’à tête rousse en passant par le dangereux couloir du goûter.

Vue satellite du trajet

Vue satellite du trajet de l’après-midi

 

https://connect.garmin.com/modern/activity/1258304138

La suite

 

Jour 5: De tête rousse au refuge du goûter (D+:697m D-:110m 2.6Km)

Vendredi 15/07 7h00: C’est l’heure de se lever. Nous connaissons le planning du matin (refuge du goûter à 3800m), pas encore celui de l’après-midi. Donc dans le doute il va nous falloir beaucoup beaucoup de calories. On prend donc un copieux petit déjeuner. On retourne ensuite dans le dortoir faire nos sacs et nous préparer. On ajoute des couches de vêtements par rapport à la veille. Il n’est jamais évident de savoir comment s’habiller. A l’arrêt on a très froid mais quand on se déplace l’effort est tellement intense qu’on a rapidement trop chaud.  Il faut donc enlever des couches et avec le baudrier c’est plutôt compliqué.

8h00: On met l’équipement complet baudrier, casque, crampons. La pente est impressionnante. En moins de 3km, on va prendre 700m de dénivelé. Les cordées sont formées avec leur guide. Philippe vérifie que l’équipement de Pierrot et Romano est bien installé. Les 2 se font reprendre à l’ordre pour baudrier et crampons pas assez serré. Notre guide ne plaisante pas avec la sécurité et il a entièrement raison. On écoute ses consignes avec attention.

On commence par une pente raide très enneigée. On marche dans la trace des précédentes cordées. Cela réduit considérablement l’effort. Faire sa trace dans la neige est éprouvant. Les articulations des chevilles sont mises à rude épreuve. On cherche la bonne position : parallèle à la pente, en canard, de face , … Il n’y a pas forcément de règle, l’idéal est d’être face à la pente le plus souvent possible. L’effort n’est pas violent mais on dépense beaucoup d’énergie. On ne fait aucune pause comme d’habitude.

8h30 : On arrive au couloir du goûter dit couloir de la mort. C’est un passage de moins de 90m où on dénombre beaucoup de chutes de pierres (pas Pierrot) et de coulées de neiges. Les pierres peuvent allées du gravier à un rocher de la taille d’une voiture. C’est sans conteste le passage le plus dangereux de l’ascension. Le chemin est étroit et ne permet pas de poser les 2 pieds côtes à côtes. Il faut se mettre de profil puis mettre un pied devant l’autre.

La stratégie pour le franchir est simple. Arriver tôt pour le franchir: le froid collant les pierres. Le risque est plus important l’après-midi car le soleil réchauffe le couloir en amont. On s’attache à un câble métallique , on déplace un pied puis l’autre et enfin on déplace le piolet qui nous sert de canne. Le guide nous précède et regarde fréquemment en l’air. Nous nous regarderons devant et serons attentifs à ses directives.

Photos du couloir issue de http://s-www.ledauphine.com/images/C0AB2C22-95D4-4290-8E7B-D181637DC4A6/LDL_V0_12/archives-le-dl-1394017958.jpg

Photos du couloir issue de http://s-www.ledauphine.com/images/C0AB2C22-95D4-4290-8E7B-D181637DC4A6/LDL_V0_12/archives-le-dl-1394017958.jpg

La traversée s’effectue lentement et en silence. Ce passage nous semble vraiment anodin mais on sent la tension des encadrants. On bouge un pied, puis l’autre et enfin le piolet. Il faut veiller à avoir toujours 2 points d’appui au sol. Pour notre premier passage (on repassera par là au retour), pas de chutes de pierres ni de coulée de neige. Tout le monde passe sans encombre on peut continuer note chemin.

8h45: On reprend la progression. La neige laisse place à des rochers. On ne peut même plus parler de pente mais de mur !! Le mot ascension prend tout son sens dans ce passage. On suit Philippe notre guide dans le méandre de rochers. On alterne passage avec piolet et passage en escalade avec les mains. C’est vraiment dur. On se sert des jambes et des bras. A certains moments il y a des câbles métalliques pour nous hisser que nous attrapons avec nos gants.

A chaque difficulté franchie, on s’attend à la prochaine. D’un point de vue sécurité Philippe nous montre le chemin, puis tend la corde pour assurer Romano. Romano une fois l’étape franchie assure Pierrot en tendant la corde. On répète cela des dizaines de fois. On ne se sent pas en danger car on ne fait rien dans la précipitation. On ne fait aucune pause, de toute façon on a pas envie de s’arrêter dans ces endroits. L’effort est long et nous n’avons pas le temps de souffler. Les sacs sont vraiment pénalisant dans cette phase. Ils ne demandent qu’une chose rester en bas. Je comprends les remarques de Bernard sur le poids de nos affaires. Aujourd’hui nous payons le prix d’un sac mal préparé.

Nous demandons aux cordées que nous croisons si elles ont réussi à atteindre le sommet ce matin. Malheureusement pour nous, nous obtenons très peu de réponses positives. C’est pas grave. Pour nous ça passera, on n’imagine pas que cela puisse être autrement!!

Voici 2 photos trouvées sur google pour illustrer le chemin. On a bien évidemment pas pu faire de photo. De plus on avait beaucoup plus de vent et de neige que sur les photos:

ascension_du_mont_blanc._passage_dans_les_cables_lors_de_la_montee_au_refuge_du_gouter

rocher1

10h30 : Nous en avons fini avec les pierres. Nous n’avons plus qu’à suivre une arête de neige pour rejoindre le refuge. C’est vraiment une sensation très aérienne. Nous avons le vide de chaque coté et une visibilité à des kilomètres à la ronde. On se sent léger. Le contraste est impressionnant par rapport au passage des rochers, où nous avions l’impression de peser des tonnes.

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Point de vue remarquable sur le massif

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Philippe

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Pierrot

UNe arète

Une arête

10h40: Nous arrivons au refuge du goûter. Nous sommes rincés mais content d’en avoir bavé !! On est venu pour ça !! Nous allons pouvoir manger un peu. Nous ne connaissons pas encore le planning de l’après-midi. On se déséquipe en laissant tout le matériel au rez de chaussée du refuge. Note guide s’est rendu compte lors de la montée que nos sacs étaient trop lourds. Pour l’ascension, on ne prendra qu’un seul sac avec quasiment rien dedans. On monte dans la salle à manger. Pour l’instant seulement 2 cordées sont arrivées Romano-Pierrot et Stephen-Thibault.

Guy notre soixantenaire souriant tentera le sommet sans s’arrêter au refuge. Comme sa progression est plus lente, il n’a pas de temps de s’arrêter s’il veut pouvoir atteindre le sommet pas trop tard.

La cordée Romain-Jérôme est partie plus tard avec Bernard (pim ça rime).

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Pierrot, Romano, un refuge.

11h00 : On mange nos sandwichs, barres de céréales.  En concertation, avec les membres des 2 cordées on décide de tenter le sommet aujourd’hui. Demain on annonce au moins la même météo voir pire. Au moins aujourd’hui il fait jour et le soleil est de la partie. Même si on est fatigué de la matinée, on est prêt à affronter le vent annoncé à plus de 50km/h. On voulait un séjour physique, ben on va l’avoir. Va falloir aller le chercher le sommet!!

Vue satellite du trajet. En jaune le couloir du goûter.

Vue satellite du trajet. En jaune le couloir du goûter.

https://connect.garmin.com/modern/activity/1258299798?share_unique_id=4

La suite

 

Jour 4 : Début ascension du Mont-Blanc : refuge Tête Rousse (D+:767m D-:5m 3.57Km)

Jeudi 14/07 7h30: Le grand jour est là. Nous allons commencer l’ascension du Mont-Blanc. L’objectif du jour atteindre le refuge de Tête Rousse.  Pour cela, nous prendrons un téléphérique aux Houches puis un train à Crémaillère (on aurait dû prendre nos pass navigo!!) et enfin une ascension pédestre (enfin de la marche).

La fatigue aidant, nous avons bien dormi. Pierrot et Romano à 2 dans un dortoir de 4 et le reste de la team dans un dortoir pour 5.   La journée commence par un petit déjeuner copieux d’excellente facture. Le personnel du chalet alpin tour ne propose que des bonnes choses et en plus servies avec le sourire.  Que demander d’autre ?  Chacun prend un repas solide, seul carburant pour atteindre le refuge de tête rousse. L’ambiance est super bonne. On est impatient d’en découdre.

On retourne ensuite dans les dortoirs prendre une dernière douche et finir les sacs.

10h00: On descend les sacs en bas. On range les affaires en trop dans les voitures. On a tous retravaillé le sac pour qu’il soit le plus léger possible. Bernard arrive et nous fait préparer 2 pique-niques pour ce midi et demain midi. Monter son pique-nique au refuge, même si cela encombre le sac, permet de faire quelques économies.

10h30: Départ en voiture pour le village des Houches. Point de départ du téléphérique.

11h00: Arrivée aux Houches. Sur le parking, nous attendons des guides en renfort. Jusqu’à présent, seul Bernard nous encadre mais pour l’ascension nous formerons des cordées de 3 (2 touristes et 1 guide). Comme nous sommes 7 aspirants alpinistes, un calcul complexe que nous ne détaillerons pas ici (pour éviter de perdre notre seul lecteur), met en évidence qu’il faudra 3 guides supplémentaires afin de créer 3 cordées de 3 et une cordée de 2 !!

Nous sommes rejoints par 3 guides :

  • Philippe la 40aine aura fort à faire pour gérer Pierrot et Romano
  • Henri la 30aine mènera les 2 potes Stephen et Thibault
  • Bernard aura à sa charge d’emmener Romain et Jérôme au sommet
  • XXXX prendra en charge Guy, le doyen souriant du groupe

On fait timidement la connaissance de chacun. On aura tout le temps pour discuter au refuge.

11h20 : La charmante Natasha nous accueille au téléphérique. On monte tous dans la cabine. Et nous voilà parti direction le train du mont blanc. On en profite pour faire des photos. La discussion du moment reste la méteo au sommet. On voit 3 scénarios se dessiner :

  • Plan initial : il faut beau samedi : levé 2 heures du matin, arrivée au sommet à 6h puis redescente à Chamonix pour 18h
  • Plan 2 (préféré des guides) : il fait beau vendredi. On décolle de tête rousse, on va jusqu’au refuge du goûter puis on fait l’ascension dans la même journée. On passe une nuit refuge du goûter avant de redescendre à Chamonix.
  • Il fait moche tout le temps. On joue aux cartes et on redescend!!

 

Souriez pas les gars!!

Souriez pas les gars!!

Bernard et Philippe

Philippe et Bernard

 

11h35: On  arrive en haut du téléphérique à Bellevue. Le prochain train est à 12h05. Il pleut, nous décidons de nous arrêter manger notre pique-nique. Cela allégera le sac et nous permettra d’attendre le train.

12h05: On attend à la gare le fameux train à crémaillère.  On fait une photo de groupe au grand complet :

La gare

La gare

Le chemin vers la gare

Le chemin vers la gare

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On voit Romano mais pas assez Pierrot

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On voit Pierrot mais pas Romano

On embarque ensuite dans le train à crémaillère. C’est un train qui a plus de 100 ans. Il doit nous amener au nid d’aigle à 2372m. Le trajet est rapide et confortable. Le train progresse tranquillement dans la montagne pour terminer à la station du nid d’aigle.

Le train

Le train

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Des voyageurs contents.

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Pierrot est concentré.

 

12h27: On quitte la chaleur du train. Nous voilà partis en direction le refuge du tête rousse. La visibilité n’est pas terrible. Mais nous sommes contents : rien de mieux que de commencer une  ascension du Mont-Blanc sous la neige (ça rend bien sur les vidéos!!).  On suit chacun nos guides attitrés. Il ne fait pas froid mais la neige détrempe nos vêtements. On peut se permettre de sortir les appareils photos et les caméras. La montée est régulière. Pas besoin de crampons ni d’encordement. On utilise juste les bâtons pour progresser plus vite. Le seul fait marquant c’est qu’on croise notre pote Didier sur le chemin !!!!

L'équipe se met en ordre de marche

L’équipe se met en ordre de marche

Stephen prépare son baton

Stephen prépare son arme de service : un bâton de rando

Une petite vidéo d’ambiance de la montée. On est de bonne humeur et ça se voit!!

 

13h45 : On arrive au refuge de tête rousse à 3167m . C’est un refuge en bois et pierres. Première étape est de se déchausser et de mettre le matériel d’alpinisme dans les casiers prévus à cet effet. Nous sommes trempés, il va falloir faire sécher un maximum de choses dans la nuit. C’est dans c’est moment que l’on se rend compte de l’importance de la qualité du matos. Certes nous avons mis le prix dans de grandes marques mais avoir des affaires légères et qui sèchent vite n’est vraiment pas un luxe.

Ambiance salle du materiel

Nous avons maintenant l’après midi pour nous. La première chose : on se renseigne sur la météo. On annonce du vent modéré à fort au sommet demain et après demain. Ce n’est pas une bonne nouvelle.

On repère ensuite le dortoir rapidement pour étendre les affaires humides.

Le dortoir

Le dortoir

 

L’après-midi est consacrée à plusieurs activités :

Partie d’échec entre Romain et Jérôme en moins d’1 minute pour certains :

A consommer des produits locaux avec Didier pour d’autres:

#chasseursdebieres

#chasseursdebieres

Bref on s’occupe comme on peut. On lit, on boit des cafés, on discute et rediscute des scénarios possibles pour l’ascension. Pour demain 2 scénarios sont possibles :

  • Levé 4h00 : Direction le refuge du goûter puis tentative d’ascension dans la foulée avant 12h00.
  • Levé 7h00 : Direction le refuge du goûter puis on fait le point sur place si tentative ou non dans la journée

Ambiance dans le refuge :

 

18h30 : Repas au premier service. Encore et toujours la fameuse soupe pour commencer puis un plat en sauce. C’est plutôt bon et calorique. ça fait le boulot.

21h00 : On se couche. Henri le guide de Stephen et Thibault nous prévient que nous nous lèverons à 7h00. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Demain nous partirons donc à 8h00 pour le refuge du goûter en passant par le fameux et dangereux couloir du goûter.

Vue satellite du trajet (sans neige !!)

Vue satellite du trajet (sans neige !!)

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